Les responsables du syndicat accusent l'administration d'avoir affiché un mépris total à l'égard des travailleurs. La section de l'université de Béjaïa du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) ne semble pas près de lâcher du lest dans le conflit l'opposant à l'administration rectorale. En effet, la majorité des travailleurs de l'université Abderrahmane-Mira, affiliés au Snapap, a décidé d'observer chaque lundi, à partir de ce 8 mai, une journée de protestation, et ce, jusqu'à satisfaction de ses revendications liées notamment au "respect de l'exercice du droit syndical". Cette décision a été prise à l'issue de l'assemblée générale (AG) des membres du Snapap, fédération de l'enseignement supérieur de Béjaïa, tenue dimanche dernier devant la bibliothèque centrale du campus universitaire de Targa Ouzemour. À noter que lors de cette AG, de nombreux intervenants ont fait part de "plusieurs cas de travailleurs qui subissent quotidiennement des pressions et des intimidations de la part de l'administration rectorale". Dans un communiqué ayant sanctionné les travaux de l'assemblée générale, la section Snapap de l'université de Béjaïa tient à "dénoncer les intimidations, les menaces verbales de sanctions proférées par certains responsables à l'égard des travailleurs, ainsi que les pratiques dignes de l'apartheid et méprisantes envers les travailleurs, notamment le reniement de la section Snapap, pourtant légaliste et respectueuse des lois de la République". À vrai dire, les responsables du Snapap accusent l'administration rectorale d'avoir affiché un mépris total à l'égard des travailleurs en refusant de répondre à leur requête exprimée à trois reprises au sujet de la tenue de l'assemblée générale de leur syndicat, à l'amphithéâtre ou à l'auditorium du campus de Targa Ouzemour. Face à ce refus inexpliqué, les membres du Snapap ont été d'ailleurs contraints de tenir leur AG en plein air, en se réunissant devant la bibliothèque centrale du même campus universitaire. Considérant qu'une telle attitude constitue une "entrave à l'exercice du droit syndical", les délégués syndicaux du Snapap de l'université de Béjaïa exigent du recteur la mise à la disposition de leur section de deux locaux, l'un au campus d'Aboudaou et l'autre à celui de Targa Ouzemour, conformément aux dispositions de la loi du travail. KAMAL OUHNIA