Exclu de la liste des candidatures aux prochaines élections locales, un militant de l'ex parti unique dans la wilaya d'Illizi déterre la hache de guerre et fait de graves révélations incriminant des membres du bureau central du FLN. Mohamed Hamani qui vient de partager une vidéo largement relayée par les réseaux sociaux dit avoir détenu des preuves et des dossiers impliquant les mis en cause, qu'il avait cité nommément, dans plusieurs affaires de corruption. M Hanani lançait un message au président du parti, Abdelaziz Bouteflika, et l'invite à diligenter une commission d'enquête, illico presto, afin de mettre fin aux « agissements de cette bande de corrompus » qui s'était, a-t-il rappelé, opposée énergiquement à la candidature de Bouteflika en 2004. Contacté par nos soins, ce fervent militant, exclu du FLN pour avoir saisi le président de la République, lui demandant de veiller scrupuleusement à la transparence des élections législatives dans le Grand-Sud, semble déterminé à aller plus loin pour « contrecarrer ces politiques aux multiples facettes». Traité d'antirévolutionnaire, M Hamani accuse certains membres du bureau politique « d'avoir reçu des pots de vin de la part du Mouhafedh local qui aurait imposé des candidats persona non grata à Illizi ». Ce même Mouhafed, « déjà condamné à 4 ans de prison dans une affaire de détournement de 88 milliards de l'APC d'In Amenas, a été positionné en tête de liste FLN pour les prochaines municipalités à la même commune". L'affaire, poursuit-il, est en instruction au niveau de la cours suprême, pour ceux qui veulent affirmer « l'amère réalité de ce parti qui se trouve en proie au pourrissement et la corruption ».