La guéguerre que se livrent depuis quelques mois le président de la FAF, Kheireddine Zertchi, et son homologue de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, ne semble pas près de s'arrêter. Moins d'une semaine après les remontrances, critiques et «avertissements» adressés par la FAF à l'instance que dirige Kerbadj lors du dernier Bureau fédéral, n'a pas tardé à susciter une riposte de la Ligue. Réuni jeudi dernier en session ordinaire, le conseil d'administration de la Ligue ne manquera pas de revenir sur la «pique» de la FAF dans le compte rendu de sa réunion, publié vendredi soir sur le site de l'instance, en affichant sa surprise «au sujet de la teneur et de la portée de certaines mesures (décisions du BF, ndlr) qui constituent, ni plus ou moins, un moyen de coercition pour imposer à la LFP l'application des décisions relevant de la gestion courante des affaires de la Ligue. Ainsi, Kerbadj et la Ligue accusent ouvertement la FAF d'ingérence dans des dossiers relevant de sa seule compétence, en apportant des «précisons» à toutes les décisions prises à son encontre «pour éviter tout quiproquo qui pourrait s'avérer néfaste quant aux relations entre les deux structures», lit-on dans le communiqué de la LFP. La LFP, qui prend acte de «l'injonction du Bureau Fédéral et de la recommandation du MJS l'invitant à se conformer aux décisions de la FAF», au sujet du renvoi de la 6e journée du championnat de la Ligue 1 programmée le week-end prochain, a tout de même rappelé que l'instance a «souvent programmé des rencontres nationales durant la période des dates FIFA sans aucune objection de la part des acteurs concernés». La riposte de la Ligue sera encore plus virulente et comportera même une grave accusation à l'encontre de la FAF concernant la décision du BF de limiter les désignations des commissaires aux matches aux membres structurés au niveau de la FAF. «Le conseil d'administration signale que le corps des commissaires compte quelque 80 membres pour 16 matches… La plupart provient des Ligues et la liste est complétée avec d'anciens sportifs, dirigeants, arbitres aux compétences reconnues», et d'accuser : «Le conseil d'administration a toutes les raisons de croire que derrière cette décision se cache un motif électoraliste», lit-on dans le compte rendu de la réunion. Une riposte et des accusations qui dénotent plus que jamais que les relations entre Zetchi et Kerbadj sont loin d'être au beau fixe, avec une guéguerre qui se poursuit et qui renseigne sur le fossé qui sépare les deux responsables du football national. La Ligue este Dzaïr Tv en justice Parmi les points notables traités par la le conseil de la Ligue lors de son conseil d'administration et relevés dans son PV, les créances détenues sur le Groupe Les Temps Nouveaux qui gère Dzaïr TV et l'Entreprise publique de télévision (EPTV) qui ne se sont pas acquittés de leur dettes pour l'achat des droits télévisés des matchs des championnats professionnels des Ligues 1 et 2 de la saison écoulée. A cet effet, Mahfoud Kerbadj a informé le conseil d'administration que face au mutisme du groupe Les Temps Nouveaux malgré les quatre correspondances transmises, la LFP a décidé de «suspendre la convention et recourir à la justice pour recouvrer ses droits». Pour ce qui est de l'EPTV, la direction de cette dernière a promis de libérer prochainement 50% des droits, lit-on dans le communiqué de la ligue.