Le développement rural, qui visait principalement la revitalisation des espaces ruraux, s'est avéré être, après coup, une somme de projets incohérents, n'engendrant en fait aucune activité économique et ne suscitant aucune envie chez les populations rurales de demeurer dans ces zones. A en croire le DPAT de la wilaya de M'sila, M. Megdoud, le développement rural à travers les projets de proximité s'oriente, vers une nouvelle conception qui s'articule autour de la valorisation d'une activité économique pérenne, intrinsèque à la communauté rurale. C'est dans cette optique, dira M. Megdoud, qu'un projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI) a été programmé dans la commune de Maâdid qui se fonde sur la réhabilitation et la revalorisation de la Qalaâ des Béni Hammad et la promotion de l'artisanat et des métiers ancestraux. Pour ce faire, lit-on dans le document y afférent, il va falloir revaloriser le site archéologique et historique de la Qalaâ, d'une part, et réhabiliter le site par la remise en l'état des différents monuments : la grande Mosquée, le palais El Mahar, le palais Esselem, le palais El Bahr et la Tour El Manar, d'autre part. Cette revalorisation, s'initiant par le lancement, sous l'égide du ministère de la Culture, des fouilles sur le site de la Qalaâ, deviendra un pôle scientifique, culturel, civilisationnel et économique très important pour la région et permettra de donner une nouvelle dynamique de développement intégré. Pour enclencher l'attractivité des conventions devront être établies avec les différents intervenants (université, éducation et formation professionnelle) pour d'éventuelles visites des musées et monuments historiques. Cette dynamique va engendrer auprès des populations, a-t-on soutenu, des besoins additionnels en matière d'hydraulique, de voies de communication, de santé, d'infrastructures culturelles et de tourisme, qu'il va falloir prendre en charge. Les axes de développement à promouvoir s'articulent autour du tourisme par la valorisation et le développement, indique-t-on dans le document de la DPAT, des infrastructures d'accueil touristiques par la mise en œuvre d'actions liées à l'étude de la ZET de Maâdid, la réalisation d'une aire de camping et de circuit touristique. L'autre axe à développer réside dans l'artisanat, lit-on, à travers la valorisation des produits artisanaux locaux, par la mise à contribution du savoir-faire local pour la création de microentreprises spécialisées dans la tapisserie, la poterie, la transformation du cuivre et du gypse. Le projet concerne 22 douars représentant une population de 26 087 habitants, dont 20 215 en zones agglomérées et 5872 en zones éparses. Si cette nouvelle conception du développement rural peut être valable pour la commune de Maâdid, qui dispose d'un patrimoine archéologique indéniable et d'un savoir-faire ancestral en matière d'artisanat, ce n'est pas le cas pour le reste des zones rurales où l'activité économique, même rudimentaire, n'existe pas, ce sont plutôt des activités pour la survie qui y sont menées par des populations rurales, avant le grand exode.