Le 15e Congrès national de chirurgie laparoscopique a eu lieu récemment à la salle de conférences de l'Institut du rein du CHU Frantz Fanon de Blida. Une manifestation scientifique d'envergure, organisée par la Société algérienne de chirurgie laparoscopique, en partenariat avec la faculté de médecine de Blida et qui a vu la participation d'éminents professeurs nationaux en chirurgie générale et spécialisée et à laquelle ont été conviés aussi des spécialistes étrangers. Selon le Professeur Bouzid Addad, «l'organisation de cette rencontre médicale a pour objectif de servir le développement de la chirurgie laparascopique et de promouvoir la formation et la recherche qui, malheureusement, selon le président de la SACL, sont encore en stagnation dans notre pays». Signalons que la laparoscopie ou encore appelée la cœlioscopie chirurgicale, déjà pratiquée dans notre pays depuis une vingtaine d'années, est une technique qui consiste, comme l'expliquent les spécialistes en chirurgie, à accéder à la cavité abdominale sans faire d'ouverture. L'endoscope, instrument pour une opération cœlioscopique, est relié à un écran que le chirurgien regarde en opérant son malade. «C'est une technique qui vient remplacer l'ancienne ouverture du ventre», explique Pr Bouzid Adda. Et d'ajouter : «Sur le plan esthétique les cicatrices sont quasiment inexistantes et une diminution du risque infectieux est constatée.» Selon notre interlocuteur, la durée de l'hospitalisation est limitée dans le temps et le malade quitte l'hôpital le lendemain pour reprendre ses activités professionnelles moins d'une semaine après l'intervention chirurgicale. Des thèmes variés en rapport avec toutes les disciplines de la chirurgie générale, de l'urologie et la gynécologie ont été abordés par les participants. Parmi les communications qui ont suscité l'attention des congressistes et provoqué un large débat, celle du docteur M. Zemouchi, du CHU Frantz Fanon de Blida (service gynécologie). «Prise en charge cœlioscopique de la grossesse extra utérine : difficultés et résultats» était son thème. L'orateur mettra en exergue la pratique de la laroscopie dans son service de gynécologie, en rappelant que sur 33 mois de pratique, 83 grossesses extra-utérines ont pu bénéficier de cette nouvelle technique avec des résultats probants. «Contrairement à un acte opératoire classique, le taux de morbidité est très faible, alors que le risque infectieux est quasiment nul», explique Dr Zemouchi. La pratique de la laroscopie étant largement répandu au niveau des hôpitaux pour des pathologies diverses, les intervenants ont profité de cette rencontre pour des échanges fructueux en vue de contribuer à asseoir définitivement la pratique de la chirurgie par laroscopie dans notre pays. La formation des chirurgiens et la mise en place de moyens matériels et infrastructurels restent l'autre défi que les pouvoirs publics doivent mettre en œuvre pour une large pratique de cette technique.