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Les ministères de l'Agriculture et de l'Intérieur défaillants
Flambée des prix, spéculation et défaut d'hygiène
Publié dans Liberté le 09 - 11 - 2003

Les consommateurs continuent de subir le diktat de l'informel et des comportements irréguliers et irresponsables d'une bonne partie des commerçants.
“L'état est-il au service des citoyens ? Premier constat : les ménages sont livrés à l'anarchie du marché avec ses corollaires : flambée des prix, spéculation et défaut d'hygiène, sans aucune réaction des autorités. “Ce sont les mêmes problématiques qui reviennent chaque mois de ramadan”, souligne à ce propos un expert reconnu, spécialisé dans l'organisation de la sphère commerciale. Il ajoute que toute action des services de contrôle est inefficace, compte tenu de la faible organisation de la profession agricole, des circuits de distribution de la viande, de la volaille ainsi que des fruits et légumes.
En ce sens, poursuit-il, les marchés de gros de ces différents produits ne canalisent pas l'offre globale. Les deux tiers des quantités transitent par des circuits parallèles. Les producteurs agricoles ainsi que les différents intervenants sur le marché des fruits et légumes ainsi que de la viande ne sont pas identifiés. En principe, c'est dans les marchés de gros que transite l'offre, que se négocient et se forment les prix à travers une véritable confrontation entre l'offre et la demande. Il y a obligation que tous les offreurs transitent par ces enceintes commerciales officielles. Or, en Algérie, on est loin de ce schéma. On assiste à de massives transactions en dehors des marchés de gros. Les produits passent par plusieurs mains.
On est dans un système opaque où de grosses sommes d'argent, fruit des ventes sans facture, échappent au fisc.
Il n'est pas étonnant alors d'assister à une flambée des prix de la viande, de la courgette ainsi que de la tomate, denrées fort prisées pendant le ramadan, suite non pas seulement à une hausse de la demande mais aussi à des facteurs spéculatifs.
En résumé, des producteurs non identifiés empêchent par leur intervention parallèle et frauduleuse sur le marché une confrontation naturelle entre l'offre et la demande. Pour la même source, si la profession agricole était organisée et les circuits de distribution maîtrisés, les prix sur le marché de ces produits seraient nettement inférieurs à ceux pratiqués aujourd'hui.
Ainsi, donc, bien que le problème se soit posé depuis plusieurs années, les gouvernements qui se sont succédé ainsi que l'exécutif actuel n'ont rien fait de significatif pour organiser le marché. Alors que cette situation d'anarchie était prévisible, le laisser-faire est devenu une règle consacrée en matière de commerce intérieur. Conclusion : l'état ne protège pas le pouvoir d'achat des citoyens. Ce qu'il donne d'une main, la spéculation le reprend de l'autre. Second grave constat : l'absence d'hygiène généralisée dans les espaces commerciaux et lors de la mise en vente des produits de large consommation.
On a vu des quantités de pains exposées au soleil dans des rues, non loin d'égouts éventrés, dégageant une odeur nauséabonde. En dépit des avertissements lancés à la TV, des bouchers continuent de braver l'interdiction en matière de traitement de la viande. Des quantités de viande hachée sont présentées à la vue de la clientèle, alors que l'opération doit être effectuée sur demande et en présence du client.
Cause de cette insalubrité systématisée : les Bureaux d'hygiène communaux (BHC), dont la principale mission est de faire respecter les règles d'hygiène, en particulier par les commerçants, de la réglementation sur ce point, sur les marchés de la collectivité locale, ne jouent pas leur rôle. Ils sont absents sur le terrain. Chaque bureau est présidé en principe par un médecin. Y sont représentés tous les secteurs concernés.
Comme les bureaux d'hygiène communaux sont défaillants, ajoute la source, tout repose sur les services de contrôle du commerce. Alors que si les BHC fonctionnaient, ces mêmes services s'occuperaient davantage d'enquêtes économiques, notamment sur la concurrence déloyale qui risque de tuer à la longue les entreprises algériennes. À ce sujet, le ministère de l'intérieur n'a rien fait pour réactiver ces BHC, si indispensables dans la lutte contre l'insalubrité, un danger pour la santé des consommateurs.
Enfin, les services de sécurité, police et gendarmerie, ont également un rôle à jouer en matière de respect de la réglementation sur nos marchés, souligne la même source. Mais il semble bien que ce laisser-aller obéit en partie à des considérations politiques : il s'agit à tout prix de ne pas mécontenter de futurs électeurs.
N. R.


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