Un incendie s'est déclenché, hier, vers 1h dans l'un des entrepôts de stockage de la matière première qui sert à la fabrication du sucre roux, dans l'enceinte du complexe agro-alimentaire du groupe Civital, basée dans le port de Béjaïa. Le feu s'est déclaré suite à «une explosion qui s'est produite dans le hangar en question», affirme un pompier, mais dont on ignore toujours l'origine. Fort heureusement, aucune victime n'a été déplorée parmi les travailleurs. La cellule de communication de la protection civile a enregistré, néanmoins, des dégâts matériels consistant en la destruction d'un hangar construit en zinc dont le toit et la structure métallique se sont effondrés du fait de l'intensité de la chaleur ainsi qu'une quantité de la matière première en plus d'une chaine de transport du produit fini vers la zone de transport qui a été également touchée. «Nos unités ont été alertées, à 1h21», selon l'officier Hakim Latrèche, responsable de la cellule de la communication de la PC qui a précisé que «l'incendie a touché un entrepôt de stockage de la matière première pour la fabrication du sucre d'une capacité de 50 000 tonnes». La sensibilité du site a contrains la protection civile de déployer un important dispositif pour empêcher le feu de se propager aux autres silos de stockage notamment, les entrepôts de «l'huile brute» qui est d'une capacité de 150 000 tonnes. Et surtout, éviter que les flammes n'atteignent les bacs de stockage de gaz de la société Naftal, qui se situe à une centaine de mètres, de l'autre coté de la route. Dans le même périmètre, d'autres installations ont été menacé comme les terminaux à canneteur et le terminal à hydrocarbures de Béjaïa. A cet effet, 12 unités comprenant 105 agents de la protection civile ont été mobilisés à bord de 27 camions et véhicules anti-incendie ainsi que 7 ambulances et deux camions à échelle. Mission : circonscrire le feu dans le but de protéger les autres hangars et empêcher les flammes de se propager vers les bâtiments de stockage et de fabrication de l'huile végétale, qui aurait pu occasionner des dégâts plus importants. Il a fallu pour les soldats du feu prés de 5h de lutte avant que les flammes ne soient maitrisées au petit matin, vers 6h. La police a ouvert une enquête pour déterminer l'origine de ce feu. Ce qui est certain, pour un pompier, tous les ingrédients permettant le déclenchement d'un incendie était présent : l'oxygène, la poudre de sucre qui est inflammable, le vent, mais on ignore la nature du déclencheur. A noter que cet incident a préoccupés au plus haut point la hiérarchie de la PC, en la personne du colonel Mustapha Lahbiri et le wali de Béjaïa qui ont suivi de très prés l'évolution du sinistre vu l'importance des installations du port et le danger des conséquences d'un incendie généralisé. Par ailleurs, la direction du groupe a interdit l'accès aux journalistes désirant rencontrer le patron de Civital, Issad Rebrab, qui a fait le déplacement tôt dans la matinée du vendredi pour s'enquérir de la situation. Pour rappel, c'est la deuxième fois que les installations du groupe Civital, pourtant réputé pour le respect des normes de sécurité, ont été touchées par des incendies. En effet, en 2014, un incendie spectaculaire s'est déclenché dans l'enceinte du complexe Samha-Samsung de Sétif appartenant au groupe Civital, spécialisé dans la fabrication de produits électroménagers provoquant d'importants dégâts à l'unité de montage des réfrigérateurs, de climatiseurs et de lave-linges.