Le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a appelé hier à Alger lors du colloque « Marseille Europort », auquel ont participé des professionnels des ports d'Alger et de Marseille, à un dialogue « transparent » en vue d'améliorer le développement des relations commerciales entre l'Algérie et la France. Des professionnels maritimes des deux rives de la Méditerranée se sont rencontrés hier à l'hôtel Sofitel pour essayer de créer un espace de libre-échange. Dans ce cadre, l'accent était mis sur le renforcement du partenariat économique entre les organisations professionnelles, notamment par des offres de formation, la structuration des professions et l'échange d'expériences entre les deux parties. Trois ateliers ont été initiés à cet effet : « Echange des programmes », « Fluidité des échanges d'informations » et « La filière industrie agroalimentaire ». Dans son intervention, M. Maghlaoui dit souhaiter que « ces ateliers permettent de renforcer des projets de partenariat pour améliorer nos relations commerciales ». Pour le ministre, « malgré l'ancienneté de nos relations, il y a toujours des progrès à faire ». S'appuyant sur des études effectuées récemment, le ministre a souligné que celles-ci montrent que malgré la proximité de nos ports, la fluidité des échanges est contrariée par le prix du transit. Ce qui se répercute, selon lui, sur le coût des échanges entre les deux ports. Evoquant les échanges commerciaux entre les deux pays, le ministre a indiqué que ce sont 17 millions de tonnes/an de marchandises qui ont transité en 2005 par le port de Marseille. De la même manière, ils étaient 480 000 voyageurs, ce qui représente 61% des voyageurs qui ont été traités par le port d'Alger. D'où, selon lui, la fluidité des transferts qui devient « fondamentale ». Dans ce cadre, M. Maghlaoui a invité les deux parties à chercher, en permanence, dans un cadre concerté, à améliorer la performance des échanges entre les deux ports. A noter que la délégation marseillaise, dirigée par le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), est composée de patrons de grandes entreprises intéressées par l'investissement et l'implantation en Algérie et de personnalités du monde universitaire, médical et culturel de la région marseillaise. Des représentants du groupe de travaux publics Bouygues, de la SNCF, de Veolia (gestion des déchets, eau, énergie, transports), d'Axa (assurances), de la SNCM (transport maritime) font aussi partie de cette délégation.