Partenariat n La délégation du port autonome de Marseille a animé, hier, à l'hôtel Hilton, une conférence de presse expliquant l'importance et les perspectives de coopération. Le président de Marseille-Europort, Raymond Vidil, a souligné, lors de cette conférence de presse, que l'Algérie «vit un moment déterminant de son histoire avec une explosion économique» et un investissement de l'ordre de 85 milliards d'euros que comptent injecter les autorités dans divers domaines de développement. En parfait professionnel, il indique, que le «port d'Alger est incapable, dans l'état actuel des choses, de suivre le mouvement de recevoir toutes les marchandises et équipements appelés à y transiter.» D'où, l'importance «d'améliorer les autres ports d'Algérie pour faire face à ce flux de marchandises.» explique-t-il. La forte délégation constituée des hauts responsables du Port de Marseille, affiche son ambition d'intensifier les relations avec ses homologues d'Alger, auxquels d'ailleurs, ils ont rendu une visite sur le terrain. Cadrant quelque peu cette coopération, le premier responsable du Port de Marseille affirme : «Nous ne voulons plus de réunion annuelle entre nous. Mais nous voulons donner corps à cette coopération à travers des chantiers», citant le volet formation et de gestion des systèmes d'information dans le port. Enchaînant, Guy Janin, directeur général du port autonome indique : «Le port de Marseille est le deuxième client de l'Algérie», avec un trafic de marchandises de 10,1 MT. A ce jour, 26 services directs import/ export représentent 86 escales par mois. Concernant le trafic des passagers entre Marseille et l'Algérie, ils sont en nette progression de 6,7 % entre 2004 et 2005 avec 485 000 passagers. Dans la foulée, le directeur révèle qu'une nouvelle gare maritime de voyageurs de 6 000 m2, sera officiellement inaugurée le 9 juillet. «Elle offre des conditions d'accueil aux normes internationales et propose des prestations telles que des zones d'attente climatisées, des jeux pour enfants, un lieu de culte...» Les responsables de ce port, dont les actionnaires majoritaires sont l'Etat et les collectivités locales, ont insisté sur l'importance de l'échange entre les deux pays. D'autant plus qu'ils comptent investir 270 millions d'euros les trois prochaines années, notamment la nouvelle station de gaz, qui, opérationnelle en 2008, intensifierait la coopération entre les deux pays. Dans la soirée, une série de tables rondes a été animée avec le gratin du transport maritime des deux rives de la Méditerranée, une série de questions réponses a éclairé les responsables sur les contours de la coopération.