Il existe une volonté de développer davantage la coopération multiforme avec les institutions portuaires algériennes. L'Algérie demeure le principal client du port de Marseille-Fos ave rafic estimé à quelque 9,6 millions de tonnes en 2004, soit 10% du trafic total de ce port qui est de l'ordre de 94 millions de tonnes. Les échanges avec l'Algérie ont représenté en 2004, 15% du trafic conteneurs (136.000 EVP) et 10% des marchandises diverses, 1,5 million de tonnes. La forte collaboration entre le port de Marseille-Fos et l'Algérie a permis, en 2004, de créer de nouveaux services entre les deux pays (2 car-ferries et 1 porte-conteneur). Ce qui place l'Algérie en première position devant la Chine ( excepté Hong Kong) l'autre principal client du port de Marseille-Fos en dépit d'une baisse sensible dans le secteur des hydrocarbures due essentiellement à l'incendie ayant endommagé la raffinerie de Skikda. C'est ce qui ressort du point de presse animé, hier, à l'hôtel Hilton par la délégation marseillaise comprenant entre autres M.Giraud, responsable de Marseille-Europort, et M.Labion, président de l'Association d'agents maritimes de Marseille. En outre, il ressort des mêmes déclarations que le trafic de passagers (plus de 500.000 ) et de véhicules a enregistré une forte augmentation. Un accord de coopération dans les domaines d'échange d'informations et de la formation d'agents portuaires avait été signé récemment entre l'Entreprise du port d'Alger (EPA) et Marseille-Europort. Alors qu'un autre devrait être mis en oeuvre en octobre prochain et aura trait à l'installation du système (A.B.plus ) en remplacement du système Proxil devenu obsolète. Concernant le trafic, les intervenants ont révélé que des aménagements sont en train d'être effectués au Port de Marseille-Fox afin de faciliter rendre l'attente des passagers plus supportable. Les membres de la délégation phocéenne même s'ils reconnaissent que l'Algérie reste un pays attractif au plan commercial de par la nouvelle dynamique insufflée par les pouvoirs publics, ont soulevé néanmoins, un certain nombre de problèmes rencontrés au niveau des ports algériens, notamment celui de la capitale et cela beaucoup plus au plan logistique. Les attentes en rade qui peuvent aller jusqu'à six jours, les séjours (15 jours) de marchandises à quai, l'absence d'une association d'agents maritimes, tels sont les problème soulevés pénalisant les opérateurs d'autant que le coût d'un stationnement varie entre 10.000 et 15.000 dollars selon les bateaux. Quant à une prise de participation dans l'ouverture du capital de l'Entreprise du port d'Alger, les hôtes de l'Algérie ont exclu de facto cette idée pour la simple raison que leurs entreprises ne sont pas habilitées à intervenir dans la privatisation. Au chapitre des relations commerciales entre l'Algérie et la France, celles-ci ont sensiblement augmenté ces dernières années, même si les investissements directs des entreprises françaises restent faibles. Lenteur de la réforme du secteur bancaire, problème d'accès au foncier ...ce sont autant de problèmes que les pouvoirs publics nationaux se doivent de régler au plus tôt si on tient à ce que l'Algérie avec ses 1 200 kilomètres de côtes devienne cette ouverture de l'Afrique vers l'Union européenne.