Bloqué depuis plus de deux ans, le projet de l'usine d'assemblage Peugeot-Citroën à Oran sera-t-il enfin concrétisé ? «Les négociations qui sont en cours au niveau central ont atteint un stade très avancé. Nous souhaitons que cet important projet se concrétise dans les meilleurs délais», a déclaré, hier, le wali d'Oran, Mouloud Cherifi, lors d'une visite de l'assiette de terrain susceptible d'accueillir la future usine, située dans la localité El Hamoul, à 40 kilomètres d'Oran. Le site de la future usine Peugeot-Citroën se trouve à proximité de l'unité d'assemblage Renault Algérie Production, à Oued Tlélat. Une délégation française représentant le constructeur automobile français PSA Peugeot-Citroën, composée de 7 membres, accompagnée des représentants du ministère de l'Industrie et des Mines et du groupe Condor, est venue, l'année dernière, à Oran, pour choisir un terrain afin d'accueillir sa future usine. Le futur partenaire français a demandé un terrain d'une superficie de 150 hectares à El Hamoul (commune d'El Kerma). Ce site d'assemblage devra accueillir également les futurs sous-traitants. «Nous sommes confiants», s'est confié, récemment, aux journalistes Jean-Christophe Quémard, directeur de la zone Moyen-Orient et Afrique du groupe français PSA, en marge de la cérémonie de lancement des essais presse du Peugeot pick-up à Hammamet (Tunisie). «Nous avons bouclé techniquement le dossier de ce projet d'usine prévu à Oran, et nous sommes très optimistes pour son lancement effectif», a répondu le patron de la zone Moyen-Orient et Afrique de PSA aux journalistes qui l'ont interrogé sur ce sujet. M. Quémard s'est déplacé à Alger, où il a été reçu il y a environ un mois par le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. Les deux hommes se sont entretenus pour débloquer ce projet qui vise l'assemblage de 25 000 véhicules par an au début, avant d'atteindre à terme 100 000 véhicules par an. PSA attend depuis près de deux ans le feu vert d'Alger. Le projet prévu avec des partenaires privés algériens n'a toujours pas reçu officiellement l'aval du gouvernement, alors que la conclusion d'un accord (le pacte des actionnaires) était annoncée en avril 2016, avant d'être reportée sine die. L'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait promis que le projet serait lancé, mais depuis rien n'a été concrétisé. La 4e session du Comité intergouvernemental de haut niveau en charge de la coopération entre Alger et Paris est prévue en décembre dans la capitale française. L'accord pour le lancement de ce projet d'assemblage Peugeot-Citroën sera-t-il paraphé à cette occasion ?