C'est le consortium chinois Citic-CRCC, celui qui a réalisé le tronçon ouest de l'autoroute Est-Ouest, qui a remporté le contrat pour la réalisation du dernier tronçon de 84 km qui va de l'ouest de Dréan (El Tarf) à la frontière tunisienne. C'est ce qu'a annoncé dimanche le wali d'El Tarf. L'annonce officielle de la reprise des travaux avait été faite au début de ce mois par le ministre des Travaux publics, Abdelghani Zalène. Il avait également déclaré, sans se prononcer sur les délais de réalisation et le montant des travaux, que l'avis d'appel d'offres serait national,et dont la réalisation sera confiée à des entreprises nationales. Récemment encore, le Premier ministre énonçait devant le FCE le principe de la primauté et la priorité des entreprises nationales dans les marchés publics. Que s'est-il donc passé en un mois ? Y a-t-il eu un appel à concurrence dans ce bref laps de temps ? Les entreprises algériennes n'ont-elles plus les qualités et les compétences exigées ? Les autorités ont-elles évité de confier le projet à un groupe connu pour être proche des dirigeants ? Le consortium chinois Citic-CRCC n'a pas non plus bonne réputation. Il a été impliqué et condamné dans les affaires de corruption qui ont éclaboussé, en 2012, la réalisation du tronçon ouest. Comme du reste le secrétaire général et des cadres du ministère des TP. Le ministre de l'époque, Amar Ghoul, impliqué lui aussi, s'en est sorti indemne. Comment expliquer le retour des Chinois ? Prix de consolation pour les désagréments causés à ces incontournables partenaires ? Affaire à suivre.