L'Algérien Elhabib Lalili combat Daech et d'autres groupes armés en Syrie. Il risque des poursuites judiciaires pour «terrorisme» en Algérie. Ce qu'il ne comprend pas, compte tenu de la position officielle du pays vis-à-vis de la crise syrienne. Il a accepté de se «livrer» à El Watan Week-end et de partager le récit de son combat au pays du Levant. «Je combats Daech en Syrie avant qu'il ne songe à envahir l'Algérie.» Elhabib Lalili, un Algérien engagé depuis 2015 au côté de l'armée de Bachar Al Assad en Syrie. Ancien membre du mouvement des chômeurs et l'un des manifestants contre l'actuel mandat de Bouteflika en 2014, Elhabib a complètement disparu des radars depuis octobre 2015. Connu sur les réseaux sociaux pour ses positions anti-islamistes et son athéisme assumé, il n'a plus donné de signe de vie. Nos tentatives pour le joindre n'ont abouti qu'au début de l'année 2016. Tenu encore par l'obligation de réserve, il s'est contenté de dire qu'il est en Syrie où il combat «du bon côté». Pour ceux qui le connaissent, le «bon côté» veut dire : «Tout sauf Daech et les islamistes.» Alors que les médias, notamment étrangers, ne cessent de parler de ces Algériens qui rejoignent Daech ou d'autres groupes armés islamistes en Syrie et ailleurs dans le monde, Elhabib, lui, nous réserve un tout autre scénario, des plus inattendus pour certains. Engagé au côté de l'armée syrienne, il est l'Algérien qui a choisi de combattre les terroristes et non d'en faire partie. A 37 ans, après plus de deux ans de son départ pour la guerre, Elhabib Lalili, fils de Relizane, nous apprend qu'il fait partie de la Garde nationaliste arabe (GNA), affiliée à la 4e Brigade militaire que dirige le frère cadet du président syrien, Maher Al Assad. Faisant partie des 14 forces armées qui se battent, depuis le début des austérités, aux côtés des Forces armées syriennes, la GNA, fondée en avril 2013, est un mouvement qui se revendique du nationalisme arabe et prend comme référence le Nassérisme. Connue pour être un mouvement antisioniste et anti-islamiste, la GNA est composée de volontaires de différentes nationalités arabes dont, principalement, des Syriens, des Irakiens, des Egyptiens et des Palestiniens, mais aussi des Libanais et des Algériens à l'image de Elhabib. Ce n'est pas tout, car la GNA est aussi un mouvement laïque qui réfute tout extrémisme sectaire, racial et religieux. Dirigée par Dhou El Fiqar Al Amili, de son vrai nom Asaâd Hamoud, de nationalité libanaise, la GNA combat dans les gouvernorats du rif de Damas, Deraa, Homs et Alep, mais elle est surtout présente dans la région de Damas, fief de son leader, où elle a pour mission d'assurer, avec l'armée syrienne, la sécurité de la capitale. La GNA compte quatre bataillons qui portent tous les noms d'anciens révolutionnaires et progressistes arabes, dont celui du père de Dhou El Fiqar, Haidar Al Amili, penseur et homme politique nationaliste arabe, qui n'est que l'ancien compagnon de lutte du défunt révolutionnaire, militant pour l'indépendance de l'Algérie puis pour celle de la Palestine, le journaliste et dramaturge algérien, Mohamed Boudia, assassiné par le Mossad à Paris en juin 1973. Elhabib Lalili est considéré comme l'homme le plus proche de Dhou El Fiqar. Il est aussi son bras droit, son homme de confiance, son conseiller politique et en communication et fait partie de sa garde rapprochée, avec d'autres éléments de la GNA. Université «Je suis de gauche. Je déteste les islamistes et leur idéologie religieuse. Pour les éliminer, je peux même les combattre sur la planète Mars, s'il le faut. Je ne suis pas contre que des peuples demandent le changement et la démocratie pour leur pays, je l'ai moi-même fait en Algérie, mais vouloir détruire l'Etat et la République c'est impardonnable !» affirme Elhabib. Il est costaud, brun et garde toujours le crâne rasé, Elhabib est né en août 1980 à Mediouna, au nord de la wilaya de Relizane. Il obtient son bac en 1998 et s'inscrit en droit à l'université d'Oran. A la fac, il rencontre des militants de gauche, notamment du PAGS, puis découvre avec le mouvement des Archs en 2001, la dimension multiculturelle de l'Algérie et le combat pour les valeurs démocratiques. «J'ai surtout appris ce que c'étaient les valeurs de gauche, le combat pour la liberté mais surtout celle des peuples opprimés. J'ai aussi participé à plusieurs manifestations du mouvement des Archs», confie-t-il. Elhabib décide de suspendre ses études à la dernière année de sa licence, pour entamer une vie professionnelle en débutant comme artisan dans les chantiers de construction. Il se spécialise dans le coffrage pendant quelques années, avant de tenter sa chance au Sud, puis à Sétif où il exerce différents métiers. En 2014, il rejoint le mouvement Barakat et manifeste son opposition au 4e mandat de Bouteflika. Elhabib participe aussi à plusieurs autres initiatives politiques avant d'adhérer au mouvement des chômeurs où il milite jusqu'au jour de son départ pour la Syrie. Sur le plan réflexion, il dit qu'il est influencé par l'avocat et intellectuel franco-tunisien, Lafif Lakhdar, décédé à l'âge de 79 ans, en 2013, à Paris. «L'un de ses livres qui m'a vraiment ouvert l'esprit sur le monde est : Du Mohamed de la foi à Mohamed de l'histoire. Lafif Lakhdar est un intellectuel qui m'a sauvé du conservatisme et de l'extrémisme religieux», admet-il. OTAN Pour expliquer le pourquoi de sa décision, Elhabib revient sur les attaques chimiques dont ont été victimes les civils du sud et de l'est de Damas en 2013. A l'époque, Barack Obama, encore président des Etats-Unis, a accusé Bachar Al Assad d'être derrière ces massacres. Elhabib décide donc de manifester son soutien à l'Etat syrien et son président en participant à un sit-in organisé devant l'ambassade de Syrie à Alger. «Barack Obama et d'autres chefs d'Etat occidentaux, dont nous savons qu'ils financent l'OTAN et le terrorisme en Syrie, ont directement accusé à charge Bachar Al Assad sans attendre les conclusions de l'enquête indépendante. C'était là une autre agression à l'égard de la République syrienne», se souvient-il. A l'aide des réseaux sociaux, Elhabib entre en contact avec des résistants pro-Bachar activant dans la région de Damas. Il nous confie qu'ils l'ont invité à des rencontres en Tunisie et au Liban, auxquelles il n'a pas pu prendre part. Afin de vérifier l'identité de ces personnes et savoir si elles étaient réellement du côté de Bachar, Elhabib rencontre l'attaché militaire de l'ambassade de Syrie à Alger. «Il m'a remercié pour mon soutien et m'a assuré qu'il ne disposait pas de ce genre d'information. Il m'a dit qu'il n'y a qu'une façon de le savoir, aller à Damas !» Elhabib prend un vol régulier Alger-Damas et arrive dans la capitale syrienne le 25 octobre 2015. «Quand je suis arrivé, mes contacts étaient déjà à l'aéroport. Ces derniers m'ont déposé au siège de la GNA à Mliha dans le rif de Damas. C'est là où j'ai travaillé durant 5 mois. En février 2016, la direction a décidé de me placer à la garde rapprochée de Dhou El Fiqar», explique-t-il. Dollars Elhabib combat dans le rif de Damas où plusieurs mouvements terroristes et rebelles activent massivement. Il évoque, en dehors de Daech, le Front Al Nosra ou Jabhat Al Nosra, Jaych Al Islam, dirigé par Zahran Allouche, assassiné en 2015, et Faylaq Al Rahman. «Mon travail est purement militaire et sécuritaire. Je suis payé pour ce que je fais par L'Etat syrien, même si cela reste dérisoire, car le plus important ce sont mes convictions et mon combat pour la sauvegarde de la République syrienne. Je travaille quatre jours successifs et je me repose pendant les trois autres. Avec mes camarades, nous faisions des escortes et nous exécutions des missions très précises. Mais la première est d'assurer la sécurité de Dhou El Fiqar, le chef de la GNA», explique-t-il. Avec un salaire de «35 000 livres syriens, l'équivalent de 145 euros ou 20 000 DA», Elhabib fait la guerre au milieu des tirs de snipers, des raids et des mortiers des terroristes et des rebelles. «Nous étions de retour d'Alep, avant qu'elle ne soit libérée par l'armée syrienne, lorsqu'un sniper a tiré sur nous. En plus, notre leader était parmi nous. Nous avons perdu un de nos éléments et quatre autres ont été grièvement blessés. Bon, c'est une guerre à laquelle je me suis habitué», rassure-t-il. Elhabib se souvient aussi de la bataille qu'il a menée au côté de la GNA et de l'armée syrienne, lorsqu'en janvier 2016, Faylaq Al Rahman a attaqué Damas. Ce dernier a assassiné plusieurs résistants pro-Bachar et a réussi à récupérer plusieurs points stratégiques dans la région. «Faylaq Al Rahman était tout près de Jaramana, la plus grande ville de la région de Damas avec ses deux millions d'habitants. Vous imaginez une seconde ce qui se serait passer s'il avait réussi à récupérer cette ville ?» s'inquiète-t-il. Elhabib a été envoyé en renfort. Il a combattu avec l'armée jusqu'à la récupération des terrains conquis par ce mouvement, dont il dit qu'il est soutenu par le Qatar. «Nous avons arrêté le bras droit de Zahran Allouche dans la Ghouta orientale, à Zabadane où j'étais auparavant. Ce dernier a avoué que c'est l'Arabie Saoudite qui les finance. De même pour Faylaq Al Rahman dont les éléments capturés ont affirmé qu'ils recevaient leur financement du Qatar. Tout le monde le sait ici», indique-t-il. «Les terroristes et les rebelles s'entretuent pour de l'argent. Zahran Allouche, par exemple, a eu un différent avec l'un de ses hommes pour une affaire de 14 millions de dollars délivrés par l'Arabie Saoudite et il a été ‘‘vendu'' à l'armée syrienne par ce dernier. C'est ainsi que l'armée a pu le neutraliser», témoigne-t-il. Pèlerinage Sur une vidéo diffusée le 16 mai 2016, par la chaîne syrienne Sama Tv, basée à Damas, on voit Dhou El Fiqar devant la caméra. Ce dernier, furieux, s'adressait dans un langage virulent aux rebelles qui venaient d'assassiner deux de ses éléments. Elhabib se tenait derrière lui. «Avec le temps, j'ai pu établir une relation de confiance avec Dhou El Fiqar. Nous sommes devenus très proches. Vous pouvez dire que je suis l'homme le plus proche de lui», confie-t-il. Nahed Zerouati, reporter de guerre pour Echorouk TV, qui était il y a deux ans, dans le cadre de son travail, à Damas, a rencontré Elhabib au front. «J'ai rencontré un intellectuel et un type ouvert sur le monde. Elhabib Lalili est très important dans son mouvement. Il est le bras droit de Dhou El Fiqar qui est un homme influent en Syrie et ailleurs dans le monde arabe. Etre Algérien et près du centre de décision, comme l'est Elhabib, n'est pas donné à tout le monde. L'Algérie aurait pu profiter de sa position», témoigne la journaliste. Elhabib refuse toute déclaration concernant l'existence ou non d'autres Algériens avec lui et avoue ignorer le nombre de ceux qui se battent aux côtés des «rebelles» et des terroristes. Néanmoins, ce qu'il affirme savoir est la manière avec laquelle Daech et les autres mouvements terroristes recrutent à partir de l'Algérie. «Les Algériens rejoignent Daech et les autres mouvements terroristes avec l'aide de certaines agences de voyages algéroises connues. Ils sont d'abord envoyés en Arabie Saoudite sous couvert d'accomplir le pèlerinage, puis sont récupérés par des Saoudiens qui financent leur voyage vers Turquie. Et c'est à travers les frontières de ce pays qu'ils parviennent aux territoires contrôlés par les terroristes, dont Daech», dénonce-t-il. Gendarmerie A vrai dire, ce qui a réellement poussé Elhabib à sortir de son silence et rendre son histoire publique est «le sort qui a été réservé par les autorités algériennes à mes trois amis» établis ici en Algérie, relate-t-il. Après plusieurs mois de guerre, Elhabib revient en Algérie le 20 septembre 2016 où il séjourne jusqu'au 4 octobre. D'ailleurs, nous l'avons rencontré durant cette période, mais, à ce moment-là, il n'avait pas souhaité parler de sa situation en Syrie. Tout va bien jusqu'au mois d'avril 2017 où il reçoit un message de l'opérateur web de sa boîte e-mail Yahoo. «J'ai reçu le 6 avril 2017 un message de Yahoo m'informant que ma boîte e-mail a été piratée. J'ai vérifié l'adresse IP du pirate et j'ai constaté qu'il s'agissait bel et bien de la Gendarmerie nationale d'Alger. Puis, on a récupéré un code que les gendarmes ont utilisé pour entrer dans mon compte Facebook, où ils ont découvert toutes mes conversations. Mais si la gendarmerie a réussi à faire ce boulot c'est grâce à mon numéro Ooredoo que j'utilisais encore en Raoming. Cet opérateur leur a tout fourni !» s'emporte-t-il. Elhabib raconte que «l'un de ses amis qui répond aux initiales D. Y.», présenté par lui comme responsable d'une entreprise à Ghardaïa, l'informe que la personne qui l'avait accueilli à l'aéroport et chez qui il avait laissé ses documents administratifs, en l'occurrence «A. K., un employé de la direction de la culture de Boumerdès», a été interpellée par les services de sécurité. Accusé de «soutien au terrorisme», A. K. «a été, depuis, placé sous mandat de dépôt à Guelma». En réalité, Elhabib Lalili venait juste de savoir qu'il est, lui aussi, accusé de «terrorisme». «Les services de sécurité ont aussi interpellé un autre ami. Il s'agit de M. K., un homme d'affaires de Ouled Moussa, qui n'a fait que prendre un selfie avec moi lorsque que nous avons pris un café à la Grande-Poste (Alger). Ce dernier a été accusé de ‘‘non-dénonciation d'un terroriste recherché''. Il a été placé, lui aussi, sous mandat de dépôt à Guelma. Le dernier, D. Y., qui m'informait sur l'évolution de la situation de mes deux amis, a fini, lui aussi, par connaître le même sort», s'indigne Elhabib. Rencontré à Alger, un proche du dossier confirme, sous couvert de l'anonymat, les informations fournies par Elhabib. «Je ne comprends pas la réaction des autorités algériennes qui partagent pourtant la même position qu'Elhabib. De plus, elles savent qu'il n'est pas terroriste et que les trois personnes interpellées n'ont rien à voir avec son départ pour la Syrie. Mais allez leur demander d'avouer leur erreur ! Elles ne veulent pas la reconnaître. Le dossier est vide, mais la justice refuse toujours de les libérer», explique notre source. Afghanistan Elhabib affirme avoir voyagé avec son passeport et en partant de l'aéroport d'Alger. «J'assume mes choix et je suis le seul responsable de mes décisions. Ces personnes n'ont aucune relation avec mon départ. Elles sont innocentes. S'il y a quelqu'un que l'Etat algérien doit juger pour un quelconque fait, ça sera moi et moi seul. Pourquoi l'Etat les a-t-il incarcérées ?» s'indigne-t-il. Sur son avenir en Syrie et ses amis incarcérés, Elhabib rassure : «Evidement que je reviendrai en Algérie !» «Aboudjerra Soltani a avoué qu'il a envoyé des Algériens en Afghanistan mais il a, quand même, été désigné ministre. Madani Mezrag, ex-chef de l'AIS, a reconnu publiquement avoir assassiné des soldats algériens, mais il a été considéré par le pouvoir comme personnalité politique. Il a même été concerté pour la Constitution algérienne. Depuis quand ces terroristes reconnaissent la Constitution ? Moi, je n'ai jamais touché à un cheveu des Algériens. Si j'ai assassiné quelqu'un, je l'ai fait à l'étranger contre les terroristes islamistes et non contre les Algériens, comme l'ont fait ces deux-là. Je suis un homme qui a combattu les terroristes et pas un terroriste», affirme-t-il. Elhabib dit être «profondément déçu». «Je suis déçu par la considération que l'Algérie m'a réservée. Tout est à l'envers dans ce monde. Comment une personne qui combat le terrorisme est qualifiée de la sorte par son propre pays ? Je suis une personne qui croit aux valeurs de la République. Je crois en la loi, en la démocratie et les droits de l'homme. Mon combat est celui de la liberté des peuples. Au début, je m'interdisais même de passer à la télévision de peur de porter préjudice à l'Algérie. Mais là, j'ai décidé de tout dévoiler. Maintenant, l'Etat algérien doit être cohérent avec lui-même. Soit il est avec l'Etat syrien ou avec les terroristes et les «rebelles», car il n'y a pas de troisième partie ici», précise-t-il. Grèce Elhabib s'interdit de commenter la situation politique de la Syrie et se contente de parler géopolitique. «La Syrie a récupéré tous ses territoires malgré la persistance de certains poches de terroristes qui peuvent nous causer des problèmes à tout moment. Ces derniers ont même de l'armement lourd. Quant à la solution, elle ne peut être, aujourd'hui, que politique. Elle est, même, d'ordre géopolitique et stratégique. Il faut savoir que le conflit entre le Qatar et l'Arabie Saoudite a eu des répercussions ici en Syrie. Depuis, les deux mouvements Faylaq Al Rahman et Jaych Al Islam ne cessent de s'entretuer. L'indépendance du Kurdistan a rapproché l'Iran et la Turquie, ce qui a poussé cette dernière a fermé ses frontières aux terroristes. Maintenant, il ne nous reste qu'un dernier point. S'il y aune entente entre la Russie et les Etats-Unis, cela signera la fin de cette guerre qui dure depuis 2011», s'enthousiasme-t-il. Pour les milliers de «Daechiens» venus d'Europe, notamment après la libération d'Alep et Raqqa, Elhabib indique qu'ils sont au moins 4000 à avoir réussi à repartir chez eux en Europe, à travers notamment la Turquie et la Grèce. «Les autres Daechiens qui restent ici sont soit devenus des mendiants ou s'entretuent entre eux pour de l'argent», confie-t-il. Et d'ajouter : «l'Europe va payer cher. Que feront les 200 000 Daechiens qui retourneront là-bas ? Pensez-vous qu'ils allaient revenir pour travailler et faire des enfants ? Comme c'était le cas des Algériens qui ont combattu en Afghanistan, ces derniers vont revenir en Europe pour refaire la même chose», prévient-il. En Syrie, l'armée syrienne et ses alliés reprennent le contrôle. Elhabib dit pouvoir peut-être rencontrer prochainement Bachar Al Assad, qui souhaite décorer les éléments de la GNA. Par ailleurs, il nous informe qu'il est marié depuis une année et demie en Syrie. Il a même eu un enfant qu'il a perdu il y a trois mois. Quant à son retour, il affirme qu'«il n'est pas encore d'actualité pour le moment». «Sauf pour témoigner de l'innocence de mes trois amis détenus à Guelma», insiste-t-il.