Le secteur de l'éducation dans la wilaya de Béjaïa est en phase de rentrer dans un nouveau cycle de perturbations. En effet, à l'issue de l'assemblée générale tenue par le Cnapeste, la semaine passée, «il a été convenu à l'unanimité d'entamer une grève illimitée à partir du 27 novembre, suivie de rassemblements devant la DE deux jours par semaine jusqu'à satisfaction de la plate forme de revendications des enseignants et l'assainissement du service du personnel et du service finances et moyens de la DE, qui est devenu, à leur yeux, une exigence». Dans un récent communiqué de presse, les syndicalistes ont estimé que la direction de l'éducation n'a aucune volonté de prendre en charge les problèmes posés. «Malgré le temps que nous nous sommes accordés avec la DE pour le traitement de la plateforme de revendications afin de régulariser le lourd passif entravant le bon fonctionnement de la direction de l'éducation, le bureau de wilaya constate qu'il n'y a pas de répondant positif de la part des responsables du secteur», regrettent-ils. A ce propos, ils affirment que «l'ensemble des situations exposées et cosignées dans les différents PV connaissent divers blocages au niveau des services et les délais impartis pour leur traitement sont largement dépassés, ce qui entraîne des accumulations et des complications difficiles à gérer». En effet, au vu des situations soulevées, le secteur est au bord de l'explosion. Pas moins de 48 enseignants venus de différentes wilayas ne sont pas payés depuis 14 mois. Des enseignants issus de l'ENS ne sont pas encore régularisés dans leurs postes depuis 2003. D'autres dossiers relatifs aux nominations, à la titularisation, aux promotions, aux échelons de l'année 2016 et 2017 et à la prise en charge des enseignants intégrés dans le cadre de la circulaire 003 sont toujours à la traîne. Aussi, des situations financières relatives aux intégrations, au versement des salaires des stagiaires et des contractuels, provoquées par des erreurs administratives, ne sont pas encore réglées. Les syndicalistes pensent que «l'assainissement du dossier du logement fait l'objet d'un jeu malsain et de blocages délibérés au niveau de la wilaya», malgré la promulgation de l'arrêté du wali numéro 15/3235 signé en décembre 2015. Sur le plan pédagogique, le syndicat déplore le manque de moyens matériels et pédagogiques dans plusieurs établissements des trois paliers, ce qui rend la scolarité des enfants et le travail des enseignants difficiles. Par ailleurs, aucune information n'a filtré sur les résultats de la commission d'enquête ministérielle, dépêchée la semaine passée, et qui a mis quatre jours pour recenser les problèmes du secteur.