Poursuivant sa tournée électorale, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas en l'occurrence, a estimé hier, à l'occasion d'un meeting populaire animé à la place publique de la ville de Bouira, que l'Algérie n'est pas confrontée à une crise financière mais à une crise de compétences. «Il n'y a pas de crise économique dans le pays, il y a une crise d'hommes et de compétences», a-t-il dénoncé, en étayant ses propos par les budgets faramineux injectés par l'Etat durant ces dernières années sans pour autant améliorer le quotidien des populations. «Nous avons des hommes de pouvoir et non des hommes d'Etat», dit l'orateur, tout en insistant sur une gestion «solidaire» des affaires de la collectivité. Pour l'hôte de Bouira, cette situation dans laquelle se trouve actuellement le pays est la résultante d'une gestion «mensongère et inefficace», adoptée par des gouvernements s'étant succédé à la tête des affaires du pays depuis une vingtaine d'années. S'exprimant au sujet de la gestion des affaires des assemblées locales, Mohcine Belabbas a invité l'assistance à suivre le «modèle de gestion» adopté par les élus de son parti, en donnant pour exemple la commune de Hadjret Ennous dans la wilaya de Tipaza. «En 2007, la commune en question était la plus pauvre de la wilaya de Tipaza. Gérée par des élus du RCD, la collectivité est un modèle de réussite sur tous les plans, développement et environnement», a-t-il déclaré, en rappelant qu'un élu n'est pas un représentant de l'administration auprès de la population. «L'élu est appelé à représenter les populations auprès des administrations, mais pas le contraire», dit encore l'homme politique, tout en prônant la solidarité, l'efficacité et la transparence dans la gestion des affaires des collectivités.