Hamza Hadjouti, gendre du Commandant Azzedine, est décédé à l'hôpital de Blida. La famille crie à l'assassinat, alors que les services de sécurité évoquent un suicide. Dans une lettre rendue publique, le Commandant Azzedine accuse les «Tontons Macoutes», en référence aux milices paramilitaires d'Haïti coupables de nombreux assassinats, d'être derrière la disparition de son gendre décédé dans la nuit du mercredi 22 novembre à l'hôpital de Blida. Celui qui fut l'un des héros de la Zone autonome d'Alger lors de la Guerre d'indépendance parle d'un meurtre commis par «des personnes qui se sont présentées comme des éléments de la police judiciaire» et qui ont «enlevé et assassiné» son gendre. La femme de la victime s'est confiée en ligne et a affirmé que son mari Hamza a fait l'objet d'un «enlèvement, mercredi vers 20h, dans les couloirs de l'hôpital Mustapha Pacha, à Alger». «Nous avons été interceptés par 20 individus qui se sont présentés comme des agents de la police judiciaire. Un rapt qui s'est effectué sous nos yeux. Au début, ils m'ont rassuré en me faisant croire qu'ils allaient uniquement interroger mon mari et qu'il serait libéré rapidement pour me rejoindre à la maison», a affirmé Fifi Chellali, la fille du Commandant Azzedine, qui apprendra 48 heures plus tard le décès de son mari par la gendarmerie de Bab Djeddid. «J'ai alerté les plus hautes autorités de la police mais en vain», écrit le Commandant Azzedine, qui annonce avoir déposé une plainte au poste de gendarmerie du Club des Pins. La version de la famille est contestée par les services de sécurité qui évoquent un suicide. C'est en tout cas la version que publie le site en ligne Algeriepatriotique, généralement bien informé, dans son édition du 26 novembre. A partir de «sources sûres», le site du fils du général Khaled Nezzar affirme que le gendre du Commandant Azzedine s'est suicidé en faisant usage de son arme et s'est tiré une balle à l'intérieur du véhicule à l'approche du siège des services de sécurité. Une autopsie a été faite à la demande du parquet de Bir Mourad Raïs afin de déterminer les causes exactes de sa mort. Le Commandant Azzedine et sa famille ont eu maille à partir avec la justice ces dernières années, dans plusieurs affaires. En 2015, le tribunal de Chéraga a condamné Azzedine Zerari, plus connu sous son nom de guerre Commandant Azzedine, son gendre Hadjouti Hamza et sa fille Chellali Fifi pour «émission de chèques sans provision», «escroquerie» et «falsification de documents». Les deux hommes ont écopé de deux ans de prison ferme, tandis que la jeune femme a été condamnée à une peine privative de liberté d'une durée de six mois. Les trois mis en cause ont, en outre, été condamnés à verser, aux parties civiles, 38 milliards de centimes pour préjudices financier et moral subis.