La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a annoncé, hier à Alger, l'institution en 2018 d'un prix national de la meilleure application de distraction sécurisée pour enfants. Ce prix, qui portera le nom de «La Souris sécurisée», sera dédié à la meilleure application de distraction sécurisée pour enfants dans le but d'«encourager la créativité en matière de production d'applications destinées à cette catégorie», a déclaré la ministre à l'ouverture d'une journée d'information sur les mécanismes de promotion de l'enfant et sa protection des dangers liés à l'utilisation de l'internet. La création de ce prix s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de protection et de promotion de l'enfant, en tant que «point de départ de toute action de développement», a-t-elle ajouté. Rappelant les dangers liés à l'utilisation de l'internet, Mme Eddalia a mis en avant l'importance de ce prix qui «contribue à la protection de l'enfant contre les dangers des applications non sécurisées et à la garantie de son droit aux loisirs sans risque», soulignant «l'importance d'encourager la créativité dans les domaines scientifique et technologique et en matière de promotion et de protection de l'enfant». Dans le cadre de «la concrétisation du programme de protection de l'enfant contre les différents fléaux sociaux et en application du plan d'action du gouvernement issu du programme du président de la République, le ministère organise depuis une année des campagnes nationales de sensibilisation aux dangers de l'internet sur l'enfant dans le cadre d'un programme global incluant tous les domaines de prise en charge de l'enfant et de la famille», a-t-elle affirmé. La ministre a fait état, dans ce sens, de «l'intensification des actions de sensibilisation entre le 17 et le 28 décembre en élargissant le champ de leur concrétisation à différents secteurs ministériels, institutions et associations, notamment des parents d'élèves pour conscientiser les familles aux dangers qui guettent leurs enfants». A ce propos, Mme Eddalia a mis l'accent sur la «nécessité d'impliquer les acteurs de la société dans l'appui des politiques des pouvoirs publics en matière de protection et de promotion de l'enfance», rappelant l'arsenal juridique mis en place à cet effet, notamment la dernière révision constitutionnelle de 2016 prévoyant que la famille, la société et l'Etat protègent les droits de l'enfant, outre les programmes et les plans tracés dans ce sens. Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa a appelé à «la mobilisation des mosquées, des écoles coraniques, des centres culturels islamiques et des établissements de formation afin de contribuer aux campagnes de sensibilisation à la protection des enfants contre les risques de l'utilisation de l'Internet», soulignant que «la conférence périodique entre imams et directeurs des affaires religieuses à travers les différentes wilayas sera consacrée le mois prochain à la protection de l'enfant des risques de l'Internet». De son côté, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a appelé à mettre en place des sites internet locaux proposant aux enfants des contenus qui prennent en compte les spécificités de la société, dans le cadre des «grands progrès enregistrés dans le domaine des technologies modernes». Les espaces culturels relevant de son secteur s'intéressent aux activités récréatives de l'enfant, mais cela reste «insuffisant», car «lorsque l'enfant quitte ces espaces, il recourt au monde virtuel pour chercher d'autres moyens de distraction». Affirmant que l'accompagnement des parents est «un facteur déterminant» pour la protection des enfants des risques de l'internet, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et de la Numérisation, Houda Iman Feraoun, a exhorté ces derniers à la vigilance quand leurs enfants sont sur la Toile.