Le marché couvert Ahcene Belaboudi, dont le seul espace environnant est la rue qui porte le même nom, est fortement entravé par l'implantation d'un marché d'effets vestimentaires semi-informel, et ce, sur une ancienne place publique où le stationnement des véhicules et le passage des piétons étaient possibles. Lors de sa dernière visite de ce lieu, le wali de Souk Ahras n'a pas caché sa désapprobation par rapport à l'enchevêtrement qui caractérise ce site, devenu par la force des choses un bidonville commercial en plein centre du chef-lieu de la wilaya. «On ne peut pas admettre l'existence d'un tel marché dans un endroit pareil, où l'on est appelé à créer un environnement compatible avec le marché couvert que l'on vient de réhabiliter», avait-il déclaré lors de l'inauguration dudit marché. Cet avis est partagé par l'ensemble des responsables communaux de Souk Ahras, qui ont tous laissé entendre que le lieu doit retrouver sa vocation d'origine, à savoir des aires de stationnement payant et une sortie de secours pour les commerçants du marché couvert. Yacine Kaneche, le secrétaire général de l'APC, a déclaré lors de la première rencontre des élus municipaux avec la presse que la délocalisation de ces commerçants est plus que recommandée, dans la mesure où l'on est dans un contexte de réhabilitation et d'embellissement de cette partie de la ville. Créé dans le sillage d'une politique d'apaisement social et de mesures conjoncturelles, le marché-bidonville offre, vingt ans après son attribution, une image réductrice pour la cité et porte préjudice à son urbanité. La prolifération des rats et des reptiles, les odeurs pestilentielles dégagées depuis les pissotières qui y sont improvisées, l'absence de mesures de sécurité et les risques d'incendie achèvent le reste des misères vécues par les commerçants.