En plus des désagréments causés aux habitants des immeubles limitrophes et des atteintes à l'environnement, le marché-bidonville qui jouxte le marché couvert Ahcene Belaboudi, représente une source de risques majeurs pour ses propres occupants. Absence d'issus de secours, exiguïté des stands, câbles électriques pendants et parfois enchevêtrés avec les tôles et le bois des baraques de fortune, prolifération des rongeurs…. Bref, un lieu à haut risque au cœur même de la cité de Souk-Ahras. Créé l'année 1994 dans le cadre d'une conception erronée de la résorption du chômage, ce lieu qui fait fonction de marché d'effets vestimentaires, offre un visage hideux et porte des dangers certains, notamment pour sa proximité de deux édifices publics. Lors de sa dernière visite d'inspection au chef-lieu de la wilaya, le premier responsable de l'exécutif a constaté le préjudice pour ensuite déclarer ceci : «Il est difficile de concevoir un marché qui ne réponde à aucune norme sinon celle d'un bidonville, implanté, de surcroît dans un endroit stratégique de la ville de Souk Ahras.» Il n'a pas manqué de préconiser la délocalisation des commerçants vers un autre lieu afin de récupérer ce qui était à l'origine une place publique qui servait d'aire de stationnement des véhicules et aidait à désengorger les artères principales de la ville. La faisabilité de cette option aurait de fortes chances d'être adoptée par les responsables communaux dans les prochaines semaines. Questionnés à ce sujet, des commerçants ont émis le vœu de pouvoir bénéficier un jour de locaux adaptés à telle activité commerciale. «Les mois de grande canicule, comme en hiver, nous appréhendons tous l'utilisation d'un quelconque outil électrique à cause des risques permanents et de l'exiguïté des lieux», a avoué l'un d'eux.