L'opération de réhabilitation du marché couvert Ahcene Belaboudi, lancée l'année 2015 avec un montant initial de 10 millions de dinars, et ce, dans le but d'améliorer l'environnement d'un espace commercial situé en plein centre du chef-lieu de la wilaya et prémunir commerçants et clients des effets d'une dégradation des lieux, est loin de provoquer l'unanimité autour des objectifs escomptés. «L'effondrement partiel de la bâtisse, les pannes intempestives d'électricité, la prolifération des rongeurs et l'insalubrité des lieux devaient justifier une prise en charge de cet espace communal sans pour autant négliger d'autres problèmes que l'on doit soulever si l'objectif est de relancer l'activité commerciale dans ce marché aux problèmes multiples», a déclaré le représentant des locataires des stands. Ces derniers appréhendent la réouverture du marché avant l'éradication des étals de fortune qui gravitent autour de l'immeuble et charrient parfois d'autres fléaux, tels que les vols et les agressions. Ceci en amont de la bâtisse, où les embouteillages et l'encombrement des véhicules sont appelés à redoubler. En aval, c'est tout un espace vital concédé par l'APC à des marchands d'effets vestimentaires et qui n'assume plus son rôle ! On y improvise le licite et l'illicite pour assurer la pérennité d'un commerce sans vie. «Nous souhaitons la récupération de cette ancienne placette qui aidera à désengorger un tant soit peu la ville et servira comme aire de stationnement pour les nombreux véhicules appelés à stationner pendant des heures pour décharger leur marchandise», a confié un élu de la commune de Souk-Ahras, qui a déclaré avoir fait cette proposition devant l'exécutif communal partant sans qu'aucune volonté de remédier au problème soit perceptible. Le piratage des câbles électriques opéré avec des complicités certaines, les défaillances dans les avaloirs et l'absence de toilettes publiques du côté de cette partie de la ville allongent la liste des préoccupations des locataires du marché.