Comment faire pour créer de l'emploi, et du coup réduire le nombre effarant de chômeurs, dont beaucoup sont des diplômés universitaires ? Et qu'ont fait tous ceux qui ont bénéficié de concessions foncières dans les deux zones industrielles de la wilaya situées à Aïn Mlila et Aïn Beïda ? A y regarder de plus près, il n'y a pas de quoi pavoiser, même si le nombre d'unités industrielles dans la zone de Aïn Mlila plaide pour de meilleurs résultats. Dernièrement, la wilaya a mis en demeure tous ceux à qui ont été concédées des assiettes de terrain et qui n'ont pas encore honoré leur engagement, à savoir créer leur propre entreprise et ouvrir la porte au recrutement. Tout le monde se rappelle du recul enregistré en termes d'emplois lors de la décennie 1990 et qui a vu la fermeture de nombreuses entreprises. A Aïn Beïda, les usines de filature, de matériaux de construction (entreprises de construction), de la SNAT (Société nationale de l'artisanat traditionnel) avaient mis la clé sous le paillasson. Des unités appartenant à des particuliers avaient suivi, comme les limonaderies. Aujourd'hui, la zone ne recèle que de très petites unités de transformation. Plusieurs autres concessions foncières sont transformées en aires de dépôt et de stockage de marchandises. Seule Aïn Mlila tire son épingle du jeu grâce à des investisseurs ayant opté pour des créneaux porteurs, comme la fabrication de batteries et de filtres pour véhicules. Contrairement à l'EMAB (Entreprise de boiserie de Aïn Beïda) qui bat de l'aile depuis des années, l'unité Cabam (Cabines sahariennes de Aïn Mlila) maintient le cap et poursuit son bonhomme de chemin. En plus des zones industrielles, presque chaque commune dispose d'une zone d'activité et de dépôt (ZAD), mais seule celle de la wilaya émerge, avec quelques entreprises qui continuent vaille que vaille à garder la tête hors de l'eau, comme les minoteries industrielles de Sidi R'Ghiss ou Baticim (filiale de Batimétal) qui produit et fabrique des ossatures pour hangars ou des pylônes pour la haute tension. Le chef de l'exécutif a tancé les pseudo-investisseurs qui tardent à réaliser le projet pour lequel ils ont souscrit et à booster l'emploi. La wilaya d'Oum El Bouaghi recèle de nombreuses potentialités à même de participer à réduire le taux de chômage, pour peu que les vrais investisseurs se mettent de la partie et œuvrent pour le développement effectif de leur région, particulièrement dans le créneau de l'agroalimentaire. Les riches plaines de Aïn Kercha, ou encore de F'Kirina, où le maraîchage se porte bien, avec des légumes de très bonne qualité, comme la carotte, le piment, la tomate…, plaident pour la création d'unités de transformation et des conserveries.