L'eau de source est au centre d'une polémique dans les communes de Texenna et Kaous, au sud de la ville de Jijel, depuis qu'une note mettant en garde contre sa consommation a été lancée à la population. Si cette mise en garde ne concerne que quelques points d'eau, qui seraient pollués, elle tombe cependant à point nommé pour rappeler que le commerce très en vogue de l'eau mérite qu'on s'y penche. Si pour le moment aucune alerte n'a été donnée sur l'apparition de cas de maladies à transmission hydrique, l'enregistrement de cas d'hépatite A reste un motif d'inquiétude et de vigilance pour surveiller la qualité de l'eau consommée. A Jijel, El Milia, Taher et dans le reste des autres communes de la wilaya, l'eau de source est la plus consommée face à une eau de robinet boudée par les citoyens. Et pourtant, cette dernière reste de loin la plus sûre par rapport à celle vendue dans les citernes, dont l'origine est souvent inconnue pour ne pas dire douteuse. Il y a quelques jours, des citoyens se sont même plaints d'une eau trouble vendue dans les citernes à El Milia. Si certains préfèrent le goût de cette eau qu'on dit «de source», d'autres doutent même de sa qualité et de sa provenance. Par le passé, des mesures de contrôle ont été prises, mais depuis quelque temps, un certain relâchement est observé. Des initiés font remarquer que ce commerce est caractérisé par l'anarchie, permettant à des colporteurs de vendre de l'eau sans bénéficier de la moindre autorisation. Dans certains quartiers, on se rabat plutôt sur les citernes des camions par manque d'une autre source d'approvisionnement en eau potable. Il reste qu'entre le choix des uns et la contrainte des autres, l'intervention des services concernés pour le contrôle de la qualité et de l'origine de l'eau vendue devient la solution la plus appropriée pour éviter tout risque sanitaire à la population.