Des familles de personnes portées disparues durant les années 1990 ont déversé, hier, leur bile à Alger. Des femmes, des vieilles surtout, agglutinées devant le siège de la maison de la presse Tahar Djaout, exhibant des photos de leurs enfants ou proches disparus, ont dit tout le « bien » qu'elles pensaient des dirigeants actuels du pays. Selon Mme Fatma Yous, présidente de SOS Disparus, et Leila Iril, du collectif national des familles des disparus, ces familles réclament vérité. « Si nos enfants disparus sont morts, qu'ils nous le disent et nous livrent leurs corps ou leurs ossements pour pouvoir faire notre deuil. S'ils sont en vie qu'ils les libèrent. C'est tout ce que nous demandons », tonne Mme Soltani, 82 ans, qui n'a plus revu son fils Saïd depuis 11 ans.