Des gérants de cabarets et d'hôtels, ayant pignon sur rue dans la commune de Aïn El Türck, ne se gêneraient pas de tenter de « recruter » des filles parmi les lycéennes. Approchées par d'autres filles injectées dans le circuit, précarité sociale aidant, elles tombent facilement dans le piège. Des parents d'élèves sont indignés et effrayés. « Nous avons peur pour nos enfants, tellement ils sont vulnérables face à des charognards qui ne reculent devant rien pour augmenter leur profit et satisfaire une clientèle perverse », lâchera angoissée une parente d'élève. « Leur faisant miroiter monts et merveilles, ces enfants vulnérables deviennent vite des proies faciles pour des commerçants sans vergogne que ni foi, ni loi n'arrête », ajoutera cette dame. Le phénomène est nouveau, certes, mais inquiétant surtout. L'alerte est ainsi donnée par cette dame qui affirme faire confiance aux services de police qui ne ménagent aucun effort et veillent à la sécurité de leurs enfants. « Il s'agit aussi de contrôler rigoureusement ces cabaretiers qui emploient des jeunes filles et ne lésinent pas sur les stratagèmes pour attirer des lycéennes, notamment celles en classe de Terminale ». La vigilance, de même que la sensibilisation des parents, souvent impuissants, est de mise. Car si les adolescents sont la cible des dealers et autres revendeurs de psychotropes, les adolescentes, elles, sont visées par les commerçants de la chaire. « Souvent on entend par la bouche de nos enfants que telle ou telle élève a fréquenté un tel ou tel établissement sensé être réservé uniquement aux adultes ». Il est à rappeler que les services de police ont dû souvent procéder à des fermetures d'établissements pour pratique illicite et où des scènes dramatiques se sont déroulées. Tel le cas de cet hôtel à la clientèle huppée, où une fille de joie avait menacé, à une heure tardive de la soirée, de se balancer du haut de la chambre où elle passait la nuit avec un client.