Un programme de réformes structurelles sera mis en œuvre pour accompagner la politique de rationalisation macrofinancière, a affirmé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans une interview intégrée au rapport 2017 d'Oxford Business group (OGB), rendu public hier et repris par l'APS. Suite aux sérieuses difficultés en matière de finances publiques et de balance des paiements, «nous avons, bien sûr, pris la mesure de cette situation de crise de nos finances publiques et de nos ressources externes et également et de manière plus générale, des limites structurelles du modèle économique suivi», a ainsi avancé le chef de l'Etat. Selon lui, les mesures pour faire face à cette situation ont été prises dans un cadre «qui sauvegarde les principes de conduite du développement économique et social, en particulier la préservation de l'autonomie de décision et des équilibres sociaux». Rappelant que pour l'année en cours, les ressources destinées au projet de budget d'équipement affichent une hausse de 76% pour relancer des projets gelés dans plusieurs secteurs, tandis qu'une hausse de 8% est prévue pour les transferts sociaux, le président de la République a, néanmoins, souligné qu'il a été décidé de «rationaliser la dépense publique» pour non seulement retrouver progressivement l'équilibre des comptes mais également réduire la pression sur les ressources externes «en agissant de façon ordonnée sur le niveau général des importations de biens et services par la rationalisation et la lutte contre la fraude». Interrogé sur les actions menées pour encourager l'investissement, Abdelaziz Bouteflika a considéré que la priorité est de «stabiliser» le cadre juridique de l'investissement privé et d'assainir le climat des affaires pour «donner plus de visibilité et de confiance aux investisseurs, qu'ils soient nationaux ou étrangers». Dans cet ordre d'idées, le président de la République a indiqué que la question particulière du partenariat public-privé constitue une formule qui a ses avantages, notamment celui de permettre le recours à de nouvelles formes de gestion, d'association et de partenariat entre capitaux publics et privés et de mobiliser des sources de financement alternatives au financement budgétaire. De manière générale, a-t-il affirmé, «nous encourageons toute démarche de partenariat et de collaboration entre les entreprises publiques et les entreprises privées, nationales et étrangères, pour la réalisation de projets d'infrastructure ou de projets productifs dans tous les secteurs d'activité». Et de soutenir enfin que la révision en cours de la loi sur les hydrocarbures «contribuera davantage à l'amélioration des conditions d'attractivité des investissements étrangers dans ce secteur».