Trois communes de la daïra de Cherchell, wilaya de Tipaza, déversent depuis des décennies leurs ordures au bord de la mer dans l'unique décharge publique existant sur la côte. Ce site qui est merveilleux reçoit 50 t par jour de déchets, alors qu'il pourrait servir au développement du tourisme. Cette décharge publique a pourtant fait couler beaucoup d'encre, car la pollution par les rejets solides et la fumée qui s'en dégage font beaucoup de dégâts. Les responsables des APC se disent impuissants devant l'ampleur de la catastrophe, à tel point que les amas d'ordures qui viennent des communes de Sidi Ghilès, de Hadjret Ennous et Cherchell arrivent à quelques mètres de la RN 11, l'axe routier est-ouest. L'APC de Sidi Ghilès dispose de 24 cabines sahariennes aujourd'hui vides car les familles sinistrées qui y habitaient ont bénéficié de logements. Des cabines offertes à titre de don aux familles victimes des inondations du mois de novembre 2001. Apparement soucieux de la préservation de l'environnement, le wali de Tipaza a pris une mesure à titre provisoire instruisant le président de l'APC de Sidi Ghilès de déplacer trois de ces cabines vers le site. Il a demandé au directeur de l'emploi de la wilaya de Tipaza l'intégration de ce site dans le programme Tup-Himo (travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'œuvre). La wilaya ne semblait pas vouloir exploiter toutes les opportunités pour créer des emplois au profit des jeunes. Un chef de projet sera désigné et une équipe de jeunes recrutée. La décharge publique de Cabrera bénéficiera de cet effort humain qui sera pris en charge selon les règles par l'Agence de développement social (ADS). Les jeunes seront appelés à y travailler dans le cadre de la formule Tup-Himo. Ils procéderont au tri sélectif afin de récupérer les objets en plastique, pour les proposer à la vente auprès des transformateurs. En raison de l'importance de cette action qui consiste à nettoyer une bordure du domaine public maritime (DPM), la direction des travaux publics (DTP) de la wilaya de Tipaza a été chargée par le wali de mettre à la disposition de ce groupe de jeunes un bulldozer durant la première semaine, afin d'accompagner ces derniers dans le lancement du projet. L'ADS, qui dégage un financement pour ce programme d'aménagement, en attendant le transfert de la décharge publique vers un endroit plus approprié, est appelée à contrôler et agréer ce projet pour éviter le détournement des deniers publics. Ainsi, il aura suffi d'une décision du wali pour mettre en branle tous les mécanismes qui existaient déjà. Une simple idée qui aura son impact sur les volets de l'emploi et de la préservation de l'environnement. Que de temps perdu. Pourtant la décision était à portée de main des responsables.