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Bouroumi au bord de l'asphyxie
EL AFFROUN
Publié dans Liberté le 20 - 08 - 2007

Aux confins ouest de Mouzaïa et à un kilomètre d'El Affroun (commune à laquelle il est rattaché), le paisible et coquet hameau de Bouroumi, agglomération de 3 500 habitants sise de part et d'autre de la RN 4 sur une longueur de quelque 500 m, souffre de plaies multiples depuis près de dix ans. Niché dans un écrin de verdure, entouré de champs tapissés, au printemps, de coquelicots, camomille romaine, pâquerettes, boutons d'or et autres fleurs sauvages, bordé d'eucalyptus et d'oliviers et embaumant le laurier rose de l'oued qui le limite, et l'acacia, il offre à El Affroun le décor bucolique perdu avec ses troupeaux de moutons et de vaches grasses, ses ruches plantées au milieu des vergers. Bouroumi suffoque, pourtant, depuis quelques années. Pris en sandwich entre deux décharges publiques (celle d'El Affroun, au sud, et celle de Mouzaïa, au nord), ses habitants, dont bon nombre a développé des maladies respiratoires et des affections dermatologiques, crient à qui veut les entendre leur calvaire, multipliant lettres et pétitions aux responsables locaux qui les reçoivent, les écoutent, se réunissent, sans résultat. L'oued Bouroumi débordant d'eaux claires (souvent en crue, l'hiver) il y a trois décennies, ne charrie plus, aujourd'hui, que les eaux usées qui s'y déversent de Bouroumi, d'abord, d'El Affroun et de N'haoua (localité distante de 14 km au sud-est) ensuite. Son lit est réduit, par endroits, à deux mètres de large en raison de la décharge qui y évolue.
Les riverains se plaignent des odeurs pestilentielles (intensifiées lorsque le bull de Mouzaïa ou d'El Affroun remue, une fois par semaine, les ordures et les déverse, selon un habitant, dans l'oued), de la prolifération de rats, mouches, moustiques et des fumées asphyxiantes (lorsque les ordures sont incinérées en été) générées par les deux décharges. “Notre quotidien, ici, est devenu invivable, nous dit un quinquagénaire entre deux quintes de toux. Certains jours quand les odeurs deviennent vraiment insupportables, nous fuyons nos domiciles pour la journée. Certains vont à El Affroun, d'autres à Mouzaïa ...”.
Son voisin lui emboîte le pas : “Par temps de vent lorsque les ordures de la “zoubia” sont incinérées, la nourriture prend le goût de la pourriture.” Avec les arrivées massives de populations venues des wilayas limitrophes pour fuir les affres du terrorisme, Mouzaïa et El Affroun se sont vues, en moins de dix ans, submergées par des problèmes de gestion liés à un accroissement incontrôlé de populations.Pour chaque commune (plus pour El Affroun), les décharges (comme les écoles et les logements) sont pleines. “Elles enflent et s'étendent à l'air libre, librement”, s'inquiètent les riverains.Le forage qui alimente le réseau d'AEP est à moins de 100 m de la décharge émanant de la commune de Mouzaïa. Cette dernière (la décharge) est à quelque 200 m des habitations.“Au rythme où elle avance, elle ne vas pas tarder à coller aux maisons”, s'indigne une mère de famille. Quant à la nappe phréatique, il y aurait à craindre avec la proximité de la décharge sauvage qui contient des déchets toxiques hospitaliers, piles et bien d'autres produits et substances dangereuses pour la santé.
La chaleur éprouvante à laquelle s'ajoute l'humidité ambiante est aggravée par les fumées acres et nauséabondes. Le calvaire des habitants de Bouroumi durera le temps qu'un terrain soit trouvé pour accueillir une décharge contrôlée. La direction de l'environnement s'est récemment réunie avec les autorités de la daïra d'El Affroun en vue d'étudier la possibilité de création d'un centre d'enfouissement intercommunal qui recevrait les ordures ménagères des communes de la région ouest de la wilaya de Blida.
Le terrain idéal pour concrétiser un tel projet n'existe apparemment pas. La localité de Maïef (oued Djer) pourrait accueillir ce centre avec l'accord de l'APC et celui de particuliers susceptibles de céder un terrain à cet effet. Les pourparlers entrepris pourraient aboutir... Ce qui laisse entrevoir une lueur d'espoir pour les habitants de Bouroumi. En attendant, le cauchemar continue.
F. SEMAN


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