Presque une année après, en dépit d'une promesse faite au wali de Tipaza pour le règlement du problème de la décharge publique de Gouraya, une magnifique localité côtière située à l'ouest de Tipaza, 60 km environ, l'autorité de daïra et le président de l'APC, un duo d'enfer venu d'une autre planète, n'arrivent toujours pas à trouver un site d'une superficie de 6 ha pour créer une décharge publique contrôlée à titre provisoire, dans l'attente de l'accord du ministre, M. Rahmani, en vue de réaliser un centre d'enfouissement technique (CET), un projet évalué selon la fiche technique à 35 milliards de centimes, qui prendra en charge la gestion des déchets des deux daïras de l'ouest de la wilaya de Tipaza, en l'occurrence Gouraya et Damous. Une perte de temps aux conséquences fâcheuses. Les déchets et les ordures ménagères de la ville de Gouraya et ses environs sont jetés dans la nature à proximité de plusieurs dizaines d'habitations précaires, dans lesquelles vivent des familles dans des conditions sociales misérables. La fumée, qui se dégage du lit et du bord du chemin rural de l'oued, pollue la zone sud de cette commune. Les deux compères, qui se complètent à travers leurs arguties pour justifier leurs défaillances, ne se sont pas gênés pour entraîner le wali et l'ensemble de son exécutif en visite de travail dans un sentier sinueux en traversant quelques habitations érigées sur les cimes de la ville de Gouraya, pour affirmer sans gêne et aucune précision exacte, que le choix de l'implantation du projet de décharge publique, qui avait été approuvé, se trouve dans une forêt, sans qu'ils mesurent d'abord l'impact dévastateur sur l'environnement, et, ensuite, l'impossibilité pour les camions et les engins d'accéder à ce site. Ne cessant de demander l'inscription des projets dans la commune de Gouraya, les responsables locaux occultent la gestion des déchets. Le wali avait immédiatement décidé de la création immédiate d'une cellule composée des directeurs de wilaya de l'animation locale, de l'urbanisme et de la construction, de l'environnement, de l'hydraulique, des services agricoles et des forêts qui doivent se rendre à la daïra de Gouraya au cours de cette semaine pour travailler en collaboration avec le chef de daïra, afin de trouver un site qui pourra servir de décharge publique contrôlée intermédiaire (provisoire, ndlr), en attendant le lancement du projet du CET, lorsque le ministère de l'Environnement approuvera son inscription. En matière de développement local, la commune de Gouraya a bénéficié notamment depuis ces deux dernières années d'un programme conséquent en logements ruraux et participatifs, alors que le ministère des Travaux publics vient de débloquer une enveloppe d'un montant de 230 milliards de centimes pour effectuer les travaux d'extension de l'abri de pêche et ériger cette infrastructure portuaire en un port de pêche. Le désenclavement des zones rurales en cours a été bien accueilli par les citoyens qui habitent les multiples agglomérations rurales perchées sur les montagnes limitrophes avec la wilaya de Aïn Defla, de surcroît quand ils ont appris le lancement de l'étude d'un réseau de chemins de wilaya d'un linéaire globale de 60 km. Le lancement des travaux du projet d'une station de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 50 000 m3/jour à l'est de la commune et la réalisation en cours d'un service de gynécologie et obstétrique à côté de l'hôpital au centre-ville illustrent parfaitement le degré de développement de cette localité, longtemps marginalisée. En revanche, le problème de la gestion des déchets à l'échelle locale qui se pose, continuera à affecter tous les efforts entrepris par la tutelle dans ce territoire de la partie Ouest de la wilaya de Tipaza.