« Le recouvrement par l'OPGI des loyers pour les quelque 800 000 de ses logements, sur le territoire national, n'a pas pu dépasser les 30% », apprend-on en marge des travaux du conclave ayant regroupé les délégués syndicaux des wilayas du Sud de cet office public. « C'est à nous d'entreprendre des actions urgentes face à cette situation », considère le premier responsable du bureau syndical national. Dans plusieurs agences de l'OPGI du Sud, où tout va pour le mieux, à l'exemple de Tamanrasset, Tindouf, Ouargla et Naâma, les représentants syndicaux ont souhaité l'octroi de la prime de zone aux travailleurs. Une indemnité relative au grand Sud dont bénéficient les autres secteurs. Sous la présidence de M. Zitouni Slimane, premier responsable du bureau national, les secrétaires généraux UGTA de l'ensemble des organisations syndicales des OPGI du Sud, se sont réunis mercredi dernier. Une rencontre, la première du genre, qui a rassemblé les délégués de pas moins de 15 wilayas du sud du pays. L'objectif de cette assemblée s'est articulé en premier lieu sur l'application et l'analyse de la toute récente convention collective, adoptée en septembre 2006. Revalorisation des salaires Cette convention a pour but, outre le fait d'un aménagement des organigrammes, de la nomenclature des postes et des conditions de travail du personnel, de prévoir également une amélioration des revenus, toutes catégories confondues, par une augmentation de 10% du salaire et une revalorisation de 10% des indemnités, apportant un plus à la condition sociale des travailleurs. Le cas de l'OPGI de Ghardaïa est plus problématique. En effet, cette convention, dira le SG du syndicat, a été appliquée dans la précipitation et sans la présence du partenaire social. La gorge nouée par la colère, il ajoute que sans discernement et par une mauvaise interprétation des textes, sur un effectif d'une cinquantaine d'agents, 19 d'entre eux ont été purement et simplement dégradés, en perdant de surcroît tous leurs acquis. Ce qui est, dit-il, contraire aux lois établies. Une application qui a suscité l'indignation. Ce dernier a fini par exhorter le bureau national d'intervenir, en vue de mettre fin aux agissements de leur directeur. M Zitouni a réclamé des documents justifiant ces dépassements. D'autres délégués syndicaux ont suggéré la mise en place d'un programme de formation syndicale. A l'issue de cette rencontre qui s'est toutefois clôturée dans la bonne humeur, une motion de soutien aux 19 travailleurs dégradés à Ghardaïa a été votée après lecture. Par ailleurs, M Zitouni a en outre affirmé que « sur le million de logements au programme sur le territoire national, 700 000 unités sont en chantier. »