Dans cette droite ligne, l'université Mentouri (UFMC) fait le point aujourd'hui avec ses partenaires français sur le programme Erasmus+Coffee. «Dans le cadre du projet Erasmus+Coffee — coconstruction d'un office de formation à finalité d'employabilité élevée — dont l'université Frères Mentouri Constantine 1 est partenaire, une visite de l'équipe de l'université de Montpellier, coordinatrice du projet, ainsi que de l'Arches Conseil Grenoble, chargé de l'assurance qualité, est programmée ce mercredi», nous a informé Nadia Ykhlef, vice-rectrice chargée des relations extérieures, de la coopération, de l'animation, de la communication et des manifestations scientifiques à l'UFMC. Le projet Erasmus+Coffee, faut-il le rappeler, «est un projet européen pour le renforcement des capacités dans l'enseignement supérieur. Lancé en octobre 2015, il regroupe 19 partenaires, dont le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, neuf universités algériennes, trois partenaires socioéconomiques, dont la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie, cinq universités européennes (françaises, espagnoles et belges) ainsi que le Forum service public wallon de l'emploi et de la formation (Belgique). Le projet a pour ambition de fournir aux universités algériennes une méthodologie structurelle de coconstruction de licences professionnalisantes». Aussi, ce projet d'une durée de trois ans est soutenu par la commission européenne avec un budget de plus de 900 000 euros. Il ambitionne, par ailleurs, de répondre aux besoins du monde socioéconomique algérien en cadres moyens rapidement opérationnels par le biais de la création de formation professionnalisante de niveau bac+3. A l'issue, une maquette pour la construction des licences professionnalisantes, 18 en tout, aux fins de renforcer la relation université-entreprise, sera élaborée. C'est ainsi que l'UFMC a opté pour le choix de la coconstruction de deux licences professionnalisantes (LP) à recrutement national. La première «Transport et logistique» du domaine sciences et techniques, filière ingénierie des transports ayant déjà été lancée lors de l'année universitaire 2017/2018. La seconde licence «Gestion et traitement des déchets» du domaine des sciences de la nature et de la vie, filière écologie et environnement, dont le lancement est prévu pour l'année universitaire 2018/2019. En juin 2017, l'université a organisé des journées intermédiaires pour dresser un bilan de mi-parcours et élaborer le plan d'action pour l'année suivante. «Ces journées intermédiaires permettront aussi aux partenaires de partager leurs expériences et compétences, ainsi que les résultats et les problèmes rencontrés pendant la première année du projet», a-t-on soutenu. Dans le système universitaire algérien, où seulement 5% des formations se disent de cette catégorie, Coffee se veut un baromètre pour mesurer la réalité des statistiques. «C'est aussi une passerelle qui permet aux universitaires et aux professionnels de se rencontrer pour construire ensemble des licences professionnalisantes», d'après les partenaires du projet. QUEL EST DONC L'OBJECTIF DE CETTE VISITE ? «L'objectif de cette visite est d'organiser des réunions de travail d'une part avec les responsables et les équipes pédagogiques de la première LP “Transport et logistique” afin de faire le point sur l'évolution de celle-ci six mois après sa mise en place, et d'autre part avec ceux de la deuxième LP “Gestion et traitement des déchets” en vue de discuter l'état d'avancement de la construction de ladite licence», selon toujours Mme Ykhlef. Concernant la première licence, celle inhérente au «Transport et logistique», une journée d'étude a été organisée, en mai dernier, pour mieux la vulgariser et par la même sensibiliser les étudiants sur les opportunités et les perspectives offertes par le secteur du transport ferroviaire. «Cette activité scientifique vise le rapprochement de l'université du secteur socioéconomique et le renforcement de la recherche. La thématique choisie qui est la logistique est une spécialité horizontale qu'il est important de vulgariser. C'est d'ailleurs un créneau intégré dans le processus Coffee qui sera enseigné dès septembre 2018 sous l'intitulé licence ‘‘Transport et logistique''», nous a précisé Ahmed Bellaouar, chef du département génie des transports (DGT), en marge de cette rencontre. Et d'ajouter que «cette manifestation est dédiée au transport ferroviaire et sa sécurité. Elle intervient suite à la convention avec la SNTF et, depuis, nous avons instauré un partenariat. La SNTF s'implique dans ce processus et il y a des thèses de recherche dans ces spécialités. Nous préconisons cette rencontre pour que les étudiants comprennent les subtilités de ce métier du transport du rail». Des promesses de recrutement, particulièrement «dans les spécialités sécurité ferroviaire et tractation électrique ont été formulées en ce sens», nous a-t-on encore confié.