Pour les 630 000 habitants de la wilaya de Annaba dont la moitié est composée d'électeurs appelés à voter dans quelques mois, les problèmes de la vie quotidienne, insécurité, emploi, logement, éducation, équipements socio-cultureIs, culture et loisirs, comptent davantage que les débats politiciens chers au microcosme. Dans les 12 communes, les préoccupations sont identiques. L'insécurité est l'une des plus dominantes à Annaba, El Bouni, El Hadjar et Berrahal. La lecture des différentes statistiques police/gendarmerie fait ressortir que Annaba, la ville du tertiaire, arrive en tête du palmarès de la délinquance. Il y a deux fois moins de délits à El Hadjar et à Sidi Amar, les deux villes ouvrières. Grâce à une présence constante sur le terrain et Ie rôle préventif de la gendarmerie, Ie calme règne à Aïn Berda. Annaba ville ouverte s'est transformée en refuge des repris de justice et des délinquants. Elle est devenue Ie théâtre quasi quotidien d'un sinistre, festival de divers délits. « Les malfaiteurs viennent de l'extérieur », argumentent les habitants des quartiers et des cités. Ouvrir une permanence de police dans chaque quartier n'est pas suffisant. Pour les citoyens, il est nécessaire que les pouvoirs publics agissent sur l'ensemble de l'environnement pour offrir de meilleures conditions de vie aux habitants.