Au cours d'une conférence de presse, organisée, hier matin, au cercle Frantz Fanon de Riad El Feth, le commissaire général du festival, Rachid Guerbas, a expliqué qu'à travers cette manifestation, « nous voulons montrer qu'il y a une vraie tradition musicale dans notre pays qui n'a rien à envier aux pays du monde ». Il a expliqué que ce festival se veut également une opportunité pour « mettre en synergie » la musique classique algérienne à travers ses trois écoles avec les autres musiques andalouses jouées dans différents pays, à l'image de l'Afghanistan, de la Tunisie, du Maroc, de la Turquie et de l'Espagne. Le message qu'il voudrait transmettre est un message d'échange. « J'aimerai que les uns et les autres profitent des différentes expériences et que chacun réalise la chance qu'il a de se retrouver en face de l'autre. Je voudrais renouer avec l'esprit d'intelligence extraordinaire qui régnait durant la période médiévale qui était à la pointe de cette intelligence de l'amour et de la valorisation d'autrui. » Placée sous le thème « Traitement du mouachah dans le monde arabe », cette rencontre culturelle sera mise en évidence à travers des concerts musicaux émanant d'associations musicales algériennes et d'artistes étrangers. Plus d'une dizaine de prestigieuses associations algériennes participeront à ce grand rendez-vous culturel parmi lesquelles les associations Al Djazaïrya al Mawssillya, Al fen wa nachet, Nassim el andalus, Al djennadiya, Achbilya, Ahbab Sadaq al bidjawi, Awtar tilemsen, Al qaysaria, albachtarzia, Al Inchirrah et Al Annasser. De grands noms de la musique andalouse ont été conviés, dont Mohamed Kheznadji, Salim Fergani, Dib Layachi et Hadj Kacem. Côté étrangers, on retiendra les noms du luthiste afghan Siar Hashimi, Elena Ledda et Michel Randrai (Italie), Ziad Gharsa (Tunisie), Fahem et la troupe Fabordon (Espagne), l'association Chabab el andalouss (Maroc) et le flûtiste turc Kudsi Erguner. En marge des concerts qui seront programmés chaque soir à partir de 19h, des conférences-débats seront à l'honneur, tous les matins à 10h, au cercle Frantz Fanon de Riadh El Feth. Parmi les thèmes retenus, citons « Musique savante afghane », « La pédagogie comme art », « Problématique de la nouba constantinoise », « Quelles influences ottomanes sur la musique andalouse ? », « Le traitement musical de la forme strophique », « Evolution de la lutherie » et « Formes musicales ottomanes et musique soufie ». Au-delà du programme arrêté par les organisateurs du festival, il est important de signaler que l'ensemble des associations andalouses algériennes conviées seront reconduites durant la manifestation « Alger 2007, capitale de la culture arabe » d'où les questions suivantes : pourquoi avoir lésé certaines associations au profit d'autres ? Comment expliquer le fait que certains artistes algériens de renom, spécialisés dans le chant andalou, n'aient pas été sollicités ?