C'est à la faveur d'une route qui donne sur la voie ferrée qui traverse cette partie de la ville appelée communément Trig El-Koures qu'une faune de marginaux sévissent de jour comme de nuit pour perpétuer plusieurs actes répréhensibles au vu et au su de tous. Coupée graduellement du reste de la ville, cette route (car c'en est une) est à peine carrossable et offre, de ce fait, un terrain de prédilection pour un bon nombre de délinquants qui débarquent des autres quartiers pour faire de cet endroit un lieu de rencontre, notamment la nuit. Une voie qui aurait aidé à créer une route facultative pour les automobilistes qui désirent éviter les embouteillages et bifurquer vers les quartiers de la partie nord de Souk Ahras, voire la route nationale 16. «Nous avons affaire à des hordes qui viennent des autres cités et même des communes lointaines pour s'adonner à la drogue et menacer la quiétude des habitants du quartier. Des rixes et des batailles rangées éclatent de temps à autre entre bandes rivales et ce sont les paisibles citoyens qui en pâtissent», a fulminé le représentant d'un groupe de mécontents. Ces derniers ont aussi déclaré à l'unisson que des véhicules utilitaires stationnés à proximité de cette route sont loués pour des rencontres intimes par leurs propriétaires parmi cette faune de délinquants. La réhabilitation de la chaussée et l'éclairage public réclamé depuis des lustres n'ont jamais trouvé bon entendeur, estiment nos interlocuteurs. Des piétinements des espaces de servitude de la voie ferrée, la prolifération des baraques et des constructions illicites, des monticules d'immondices allongent la liste des préoccupations de ses habitants devenus minoritaires devant les constructeurs illicites.