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Festival de Carthage
Cinéma Algérie, les années ravageuses
Publié dans El Watan le 10 - 10 - 2004

Belkacem Hadjadj est au nombre des cinéastes algériens les plus doués. Enseignant, acteur, producteur et réalisateur à la fois, sa dernière production, El Manara, film long métrage fiction, a été montré le 7 octobre en compétition au Festival de Carthage.
Emouvant par le thème et brillant par la forme, ce film risque de connaître l'honneur d'un prix si le jury de Mohamed Malas reconnaît le vibrant message qu'il contient. El Manara est une œuvre d'analyse et de témoignage sur la décennie noire qu'a vécue l'Algérie.
Chroniques algériennes
C'est le retour du meilleur cinéma à thème, du cinéma politique qui raconte un pays qui a failli plonger dans le néant. On admire la mise en scène serrée, sans pathos, de Belkacem Hadjadj qui a cherché à prendre ses distances avec l'émotion, préférant relater des faits, et l'argumentation intellectuelle de tout ce qui s'est passé rend clair le contexte chaotique dans lequel l'Algérie était plongée. Il y a des moments extrêmement forts dans le récit grâce à des auteurs pleins de tempérament, comme Samia Meziane, Khaled Benaïssa, Tarek Hadj Abdelhafidh, sans compter ceux qui campent dans le camp des affreux barbus. Ce que raconte El Manara, c'est la tragédie algérienne, la féroce passion, la folie meurtrière qui a secoué le pays. Hadjadj montre aussi la terre, les paysages dans des plans extraordinaires comme pour dire : regardez ce magnifique pays dans quelle horreur il a sombré. C'est un récit chronologique des années noires : 1988 à 1991 et la suite. Le 5 octobre 1988 : les émeutes, les fusillades de Bab El Oued, la montée du FIS au scrutin communal, l'arrêt en 1992 du processus électoral, l'assassinat du président Boudiaf, la montée de l'insécurité, les faux barrages, le fascisme islamiste, tout cela pour aboutir aux repentis.
Point de ... vue
Cela commence par l'euphorie démocratique, les meetings, les marches des femmes et cela se poursuit dans la pire des inquiétudes, la désespérance de tout un pays. A l'écran, on voit deux garçons et une jeune fille vivant leur vie, s'impliquant dans l'explosion démocratique post-1988. L'un est déjà médecin, l'autre journaliste, la fille est étudiante en doctorat. La plongée tragique du pays va bouleverser leur vie. Comment en est-on arrivé là ? El Manara nous convie à comprendre les rouages de la crise. Le film donne évidemment le point de vue d'un artiste démocrate, car chaque image du film prend l'allure d'une charge ô combien justifié, contre les obscurantistes moyenâgeux ! On ira cracher sur leurs tombes !


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