L'association des psychologues de la wilaya de Constantine a organisé la 4e journée de psychologie au niveau du CHU. Sous le thème « Le malade, la chronicité, l'hôpital », les différents intervenants ont mis le doigt sur l'absence pratiquement totale de l'accueil et la prise en charge psychologique du malade. Invité d'honneur, le professeur Aberkane, ex-ministre de la Santé, a mis en exergue « l'apparition de nouvelles maladies dites des riches et du vieillissement de la population algérienne. Les nouvelles pathologies, telles que le diabète, les maladies vasculaires, le cancer et la tension artérielle nécessitent une prise en charge psychologique plus récente à même d'empêcher les malades lourds de s'isoler dans leurs épreuves ». De son côté, le DG du CHU, le professeur Zermane, insistera « sur la nécessité d'un dialogue entre le malade et le médecin psychologue afin de lever tous les tabous inhérents à la profession ». Quant au docteur Kabouche, président de l'association citée plus haut, qui a réussi à réunir les psychologues de la région pour cette 4e journée de suite, il prônera « la réunion des efforts de tous pour l'intégration totale de la psychologie comme médecine à part entière, indissociable des autres facultés et qui peut accompagner n'importe quel malade dans sa détresse. La prévention peut aussi être un outil indispensable pour éviter de tomber dans des travers qui conduiront fatalement à des maladies chroniques. Un psychologue peut convaincre un boulimique, un anorexique, un alcoolique ou un simple fumeur de laisser tomber des habitudes préjudiciables pour sa santé dans un proche futur. Le cas échéant, ce même psychologue peut accompagner un malade si la ligne rouge a été dépassée avant sa prise en charge ». La journée a été l'occasion d'un dialogue franc et sincère entre une administration qui estime que beaucoup reste à faire, et une branche de la médecine, la psychologie en l'occurrence, qui se bat pour « être uniquement au service des malades ». Si d'éminents psychologues ont cru bon de se déplacer afin de participer aux discussions, il n'en a pas été de même pour le corps médical de la ville de Constantine, estimant sans doute qu'il était au-dessus de telles rencontres. Dommage…