Les promoteurs du projet de réalisation d'un marché de gros au chef-lieu de wilaya de Tiaret, celui-là même qui avait suscité l'espoir de voir la région jouer un rôle promoteur dans les activités agricoles, vont devoir souffler le « ouf » de soulagement après l'inscription, au titre du programme Hauts Plateaux de l'Ouest, de cette opération pour laquelle fut débloqué pour une première tranche, le montant de 50 millions de dinars. L'opportunité d'un tel investissement, dont les autorités locales semblent accorder un intérêt considérable, n'est plus à démontrer dans une wilaya qui constitue un vrai carrefour d'échanges commerciaux. Au delà des considérations économiques et sociales prédominantes qui avaient présidé au choix d'une telle opération, « il y a le souci des autorités d'inscrire ce projet structurant dans le cadre du schéma directeur d'extension et de réhabilitation de la ville de Tiaret, pour lui donner une nouvelle configuration urbaine et architecturale à même de répondre aux différentes mutations démographiques et sociologiques de la population de la ville », dira l'ex-directeur du commerce lors de la présentation du dossier aux investisseurs. « Le choix et le lieu d'implantation du projet et l'opportunité de sa création obéissent, ajoutait ce responsable, aussi à la prise en considération d'un certain nombre de facteurs économiques et géographiques qui ne manqueront pas de jouer un rôle moteur sinon très actif dans la dynamique enclenchée ». Il y a d'abord cette position géographique de la wilaya « confortée et intensifiée par l'apport considérable de périmètres de mise en valeur de grandes superficies créées et encouragées dans le cadre du FNDRA. Les promoteurs parlent aussi de la situation géographique de la wilaya par rapport à Mascara, Chlef, Mostaganem et d'autres wilayas du sud limitrophes. Il y a en amont la proximité du projet par rapport au réseau routier renforcé et ouvert dans toutes les directions ». Infrastructures d'accompagnement Le projet en lui même, tel que conçu est « structuré en deux sous-ensembles, soit un noyau central constitué d'infrastructures dont l'exploitation intervient directement dans le fonctionnement propre du marché de gros et les infrastructures d'accompagnement dont les activités sont nécessaires et complémentaires aux infrastructures centrales du marché ». Il est attendu diront nos sources « des perspectives heureuses à voir s'implanter des investissements qui seront greffés autour de cette enceinte économique et qui vont générer un volume important d'emplois directs et une part de valeur ajoutée appréciable dans les revenus de la wilaya par les effets générateurs d'augmentation de la consommation des revenus fiscaux ». Un effet d'entraînement dont il est aussi attendu « d'autres activités de transformation, de conditionnement, d'emballage et de transport des produits agricoles ». Implanté à Zaaroura, sur une superficie de 13 ha, 60 ares sur un terrain domanial, le projet, outre le noyau central, se composera d'une enceinte aménagée et bitumée avec éclairage, sanitaires, voieries, locaux commerciaux, chambres froides et pont bascule, administration et d'autres équipements tels des motels, restaurants et cafétérias, bain maure et douches. Il y aura en plus, expliquent les responsables concernés, des agences bancaires, des assurances, des P et T, pharmacie, salons de coiffures, drugstores et même des ateliers de réparation de véhicules et de vulcanisation. Entrepris sur fonds propres de la wilaya, d'autres sources de financement, surtout privées, sont attendues. Les lots aménagés pour ces divers investissements seront attribués à titre de concession avec clauses contractuelles. Un projet d'envergure qui ne doit pas en définitif souffrir des lenteurs et aléas liés à sa réalisation.