Après trois ans d'accalmie, la Fédération algérienne de football (FAF) sombrera-t-elle de nouveau dans les affres de l'instabilité qui l'a caractérisée au cours des dernières décennies ? La défaite (0-3) face au Gabon a déclenché « le début des hostilités ». Le débat, aujourd'hui, est concentré sur la question suivante : aura-t-il une assemblée générale élective avant la fin de l'année ? Les avis sont partagés. L'argument avancé par les tenants de cette option est la fin du cycle olympique avec lequel doit coïncider la fin de tous les mandats des bureaux fédéraux des associations sportives nationales. Les dirigeants de la Fédération algérienne de football (FAF) ne partagent pas cette idée. Pour eux, il reste une année d'exercice à la fédération en place et ils comptent bien aller au bout du mandat dont les a investis l'assemblée générale de la FAF, le 8 novembre 2001. La tutelle avance ses pions en direction de la tenue d'une assemblée générale élective anticipée de la FAF. Il y a quelques jours, un cadre du MJS a pris langue avec un élu de la FAF et lui a signifié la volonté de la tutelle de voir la première structure du football algérien s'aligner sur les autres fédérations et procéder au renouvellement dans le cadre du cycle olympique. Le dirigeant de la FAF a signifié à son interlocuteur une fin de non-recevoir ferme. La réponse (négative) de la FAF a ensuite été accompagnée d'une lettre confirmant la position exprimée au cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports. Le jeu va-t-il se calmer, ou au contraire se dirige-t-on droit vers un bras de fer MJS-FAF sur cette question de durée du mandat ? La seconde option n'est dans l'intérêt d'aucune des deux parties. Depuis l'ère Benbouzid, la tutelle a été bien inspirée en faisant l'économie d'une quelconque ingérence dans les affaires de la fédération. La stabilité qui a marqué l'évolution de la FAF depuis n'est pas étrangère à cette démarche. Maintenant, rien n'empêche aussi les actuels dirigeants de la FAF d'aller vers une assemblée générale élective avant la fin de l'année et de solliciter la confiance de cette dernière pour un second mandat. Leur refus initial de remettre le mandat au bout de trois ans et non quatre d'exercice légal du droit que leur ont conféré leurs collègues électeurs puise sa raison dans ce sentiment de défiance que manifestent dans leur direction certaines parties qui tentent d'exploiter le revers de la sélection nationale contre le Gabon pour replacer la FAF à la case départ.