La lutte contre la désertification, et plus particulièrement le phénomène de l'ensablement, prend la forme d'une action pluriannuelle de plantation de ceintures vertes à travers les 21 communes de la wilaya de Ouargla.Une enveloppe de 850 millions de centimes a été allouée à ce programme pour la seule année 2006 où 85 hectares ont été plantés. La préparation de la plantation de 50 hectares durant 2007 est d'ores et déjà lancée. Nassreddine Kechida, conservateur des forêts de la wilaya de Ouargla, confirme que la superficie globale plantée en six ans est de 150 hectares. D'ailleurs, vu le succès de cette action, le nombre d'hectares plantés par an va croissant. Une prise de conscience qui fait que les esprits sont plus ouverts quand on propose un programme annuel de plantation consistant. Les ceintures vertes sont situées aux entrées et sorties de chaque chef-lieu de commune en guise d'ameublement des couloirs de vent, d'embellissement et par mesure de préservation des routes dont l'entreprise est difficile dans les zones sablonneuses. L'intensification du couvert végétal par la plantation d'espèces d'arbres adaptées aux régions arides tels que l'eucalyptus et le tamaris va avec des opérations de plantation urbaine. La conservation des forêts est sollicitée pour la dotation en plantes et pour un avis technique. Depuis quelques jours, l'académie de Ouargla a été saisie pour prendre les dispositions nécessaires à une collaboration avec le secteur de l'éducation pour la plantation d'arbres dans les établissements scolaires. A travers la radio locale, un spot diffusé quotidiennement invite les comités de quartiers à se rapprocher de la conservation des forêts pour se doter d'arbres. Faire participer tout le monde Le but est d'organiser des sorties sur site et d'élaborer un programme de plantation intensive dans les quartiers. Pour le moment, l'apport du citoyen est encore dérisoire, les enfants s'amusent avec les égoutteurs placés sur les allées plantées où le système du goutte-à-goutte a été généralisé pour économiser l'eau et circonscrire l'intervention de l'homme justement. Un appel quotidien est donc lancé à travers la radio locale depuis une dizaine de jours pour sensibiliser la population et du coup impliquer les APC dans la protection des acquis. L'implication des communes est plus que jamais sollicitée et sera même un critère d'extension, commentera Nasreddine Kechida, qui pense que la consolidation des programmes communaux concernera en priorité les zones où les autorités locales et la population prennent au sérieux la plantation. Le conservateur des forêts de la wilaya de Ouargla tient également à souligner l'apport de la pépinière implantée depuis 1998 à Aïn Beïda (de Ouargla) qui est le principal pourvoyeur en plants de la wilaya. La célébration de l'année internationale des déserts et de la désertification en 2006 conforte donc l'importance de la valorisation des recherches scientifiques ayant pour but de soutenir les efforts de préservation de l'environnement saharien fragile. Les actions de sensibilisation qui seront mises en œuvre durant l'année à venir à Ouargla devront surtout viser la population jeune de la wilaya pour mieux consolider leur rôle en tant qu'utilisateurs de ressources, certes abondantes, mais non renouvelables à l'échelon local et ancrer la culture éco-citoyenne de préservation du Sahara, leur lieu de résidence.