Patrimoine n La Direction générale des forêts a lancé une étude pour connaître avec précision l'état des lieux du barrage vert, chose qui n'a jamais été faite depuis sa réalisation. «Cette étude permettra à la Direction générale des forêts de faire un diagnostic et un état des lieux pour intervenir, consolider et réhabiliter ce patrimoine qui s'étend de la région est du pays à la région ouest sur plus de 1 000 km», a indiqué ce matin le directeur général des forêts, Abdelmalek Titah. La réhabilitation et la consolidation de cette ceinture verte visent à protéger le nord du pays de la désertification. «Ce patrimoine représente une grande barrière contre l'ensablement et contre le phénomène de la désertification», a souligné M. Titah. Interrogé sur les actions menées pour la préservation du barrage vert en constante dégradation, M. Titah a indiqué qu'il y a deux volets de protection de ce patrimoine. Il y a tout d'abord tout ce qui a trait à la lutte contre les maladies. Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont lancé des campagnes aériennes de traitement contre la chenille qui reste la première menace pour ce patrimoine monoculture. A cela s'ajoute le plan annuel mené en matière de prévention et de lutte contre les incendies de forêts pour lequel il y a eu un renforcement des moyens radio, intervention, ainsi que le renforcement des effectifs sur le terrain. «Il y a plusieurs actions combinées qui sont menées pour préserver le barrage vert contre les causes de sa réduction et de sa dégradation», a dit M. Titah. «Nous devons mettre l'homme au centre du développement, afin de réhabiliter certaines zones du barrage vert qui ont connu une dégradation de leurs couvertures végétales et épargner aussi l'érosion des sols», a ajouté le DG des forêts. Interrogé sur les actions menées par les pouvoirs publics en matière de réhabilitation du patrimoine forestier, ce responsable a indiqué qu'une politique est menée en ce moment par la direction des forêts dans le cadre du renouveau rural. Il s'agit notamment de 12 000 projets qui seront réalisés à l'horizon 2014, dont 2 000 sont en cours de réalisation, en plus de 500 projets de proximité pour la lutte contre la désertification qui concerne 500 communes au niveau de 29 wilayas. «Ces projets sont une première réponse des pouvoirs publics pour lutter contre la désertification, la dégradation des sols et le changement climatique.» L'Algérie a reboisé jusqu'à ce jour plus d'un million d'hectares, toutefois, elle a perdu environ 25 mille hectares, dont 12 000 de plantations forestières et 13 000 s de maquis et de broussaille. Pour étendre le patrimoine national en matière de couverture forestière et préserver nos ressources naturelles, les pouvoirs publics ont mis en place des actions de reboisement. Ainsi, il y a le plan national de reboisement qui a été adopté en 1999, il porte sur la plantation de plus d'un million d'hectares sur 20 ans. Ce plan se poursuit à travers trois principaux programmes, qui sont le traitement des bassins versants à ouvrages hydrauliques pour lutter contre les érosions, les projets de lutte contre la désertification, ainsi que le programme sur l'extension du patrimoine forestier et le repeuplement.