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La mise en garde de Ali Sistani
La guerre en Irak
Publié dans El Watan le 11 - 10 - 2004

Même s'il est encore à l'état de vague projet, l'avenir politique de l'Irak se joue dès maintenant, avec, il est vrai, un intérêt très particulier pour le pouvoir.
Cela a été remarqué lors de la seule conférence de ce qui fut l'opposition irakienne en décembre 2002 à Londres, et la foule de partis et de personnalités n'étaient d'accord que sur le départ de Saddam Hussein. Ce point étant acquis depuis avril 2003, la course est alors ouverte même si les Américains ne sont pas de simples arbitres. Il reste que l'équipe mise en place en juin dernier sera condamnée à partir dès janvier prochain, si des élections viennent à être organisées. Mais tirant l'enseignement de l'élection présidentielle de samedi dernier en Afghanistan, les chefs de la communauté chiite qui considèrent que le pouvoir leur revient en raison de leur supériorité démographique ne voudraient pas d'une farce qui plongerait le pays dans une crise insoluble. Après avoir montré son poids en mettant fin à la rébellion menée par le jeune imam Moqtada Sadr, le grand ayatollah Ali Sistani qui réclamait des élections avant de se laisser convaincre par Lakhdar Brahimi initiateur de cette transition au nom de l'ONU, s'exprime, une nouvelle fois, sur la question. Selon son entourage, il a insisté sur la tenue d'élections libres et honnêtes à la date prévue. « Sayyed Sistani continue de souligner la nécessité d'élections libres et honnêtes tout en insistant sur leur tenue à la date prévue (de janvier 2005) », a déclaré M. Massoum, qui dirige l'assemblée intérimaire désignée qui doit être remplacée après les élections par un Parlement élu. Interrogé sur la possibilité de reporter les élections, le responsable irakien a déclaré que « la question n'a pas été évoquée avec l'ayatollah Sistani et qu'il n'est pas question de la reporter ». Le grand ayatollah n'a cessé de s'exprimer directement ou par le biais de son entourage en faveur de la tenue des élections à la date prévue. En tout état de cause, c'est au moins une manière de répondre aux Américains qui, par leurs propos empreints de pessimisme, laissent croire que cette échéance est difficile à respecter, sinon sur une bonne partie du territoire irakien en raison du climat de violence. Abondant dans ce sens, le secrétaire à la Défense américain Donald Rumsfeld, en visite hier dans un camp militaire américain en Irak, a prévenu les soldats qu'ils devaient s'attendre à une hausse de la violence à l'approche des élections prévues début 2005 dans le pays. Il a indiqué que Washington espérait néanmoins un allègement de la charge de travail des forces américaines en Irak au fur et à mesure que les forces de sécurité irakiennes seront entraînées et équipées pour prendre le contrôle du pays, « dans la période à venir, probablement après les élections ». Une perspective optimiste dans l'absolu seulement, car aucune échéance n'est fixée. Dans un autre sens, cela signifie comme au Vietnam il y a 30 ans, l'irakisation, donc une guerre entre Irakiens, et c'est ce qui justifie certaines accusations comme celles de Hans Blix, l'ancien chef des inspecteurs en armements de l'ONU en Irak, et un autre ex-inspecteur américain Scott Ritter, selon lesquelles le président américain George W. Bush et le Premier ministre britannique Tony Blair ont aggravé l'insécurité dans le monde et voulu justifier leur guerre en Irak « en se raccrochant à n'importe quoi ». Selon M. Blix, les inspecteurs dépêchés en Irak par M. Bush pour confirmer les assertions du président américain à propos des armements interdits « ont dû reconnaître que la réalité sur le terrain était totalement différente de la réalité virtuelle qui avait été répandue ». L'inspecteur en chef américain Charles Duelfer a conclu dans son rapport, publié cette semaine, que Saddam Hussein avait détruit la plupart de ses armes chimiques et biologiques après la guerre du Golfe de 1991 et que son programme nucléaire était tombé « progressivement en déshérence ». Mais il ajoutait que l'ex-président irakien espérait reprendre son programme d'armement si les sanctions de l'ONU étaient levées. « C'est le nouveau fétu de paille auquel les gouvernements concernés ont commencé à se raccrocher » pour justifier la guerre, écrit M. Blix. Pour Scott Ritter qui accuse, par ailleurs, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d'avoir sapé le cadre légal des Nations unies avec leur guerre en Irak, « Saddam est parti et le monde est bien pire... parce que les menaces pesant sur la paix internationale et la sécurité résultant des décisions prises par MM. Bush et Blair pour envahir l'Irak en violation des traités internationaux rendent insignifiante en comparaison toute autre menace provenant de l'Irak dirigée par Saddam ». M. Ritter sait de quoi il parle. Cet ancien officier des marines avait le premier conclu en 1998 que l'Irak était déjà désarmé et qu'il ne représentait plus une menace. Son pays n'a jamais accepté une telle version.

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