A Hammadi, une commune de la wilaya de Boumerdès à cheval sur les frontières des wilayas d'Alger et de Blida, les usagés des transports en commun disent en pâtir quotidiennement de « l'état catastrophique de leur gare routière qui ne répond à aucune norme ». Située au centre-ville, à l'orée de l'artère principale, la gare routière est, par les temps de pluie, une mare de boue noirâtre et gluante. Il n'y a ni abribus, ni quai dallé, ni voie bitumée. Aucune trace d'éclairage, ni de signalisation. Et on ne citera pas l'absence de toilettes publiques vu qu'il y a ceux qui trouvent leur aise à faire leurs besoins dans l'arrière-cour de l'école primaire jouxtant la gare. En plus de l'état répugnant de la station, les usagés se plaignent aussi du « diktat des transporteurs et de la vétusté des bus ». Surtout ceux qui assurent la disserte de Meftah-Khemis El Khechna et les villages alentours tels que Ben Ouadah, Ouled Brahim et Smaïdia. « Il ne leur suffit pas de nous transporter dans des épaves, mais les chauffeurs refusent de démarrer tant que le bus n'est pas rempli à ras bord », nous dira un usager. Et un autre d'ajouter en montrant les bus en stationnement dans la gare : « Regardez, ça ressemble plus à une casse d'autocars. » On nous rapporte, par ailleurs, qu'un projet d'une nouvelle gare est en gestation depuis plus d'une année mais il tarde encore à voir le jour.