Une semaine après avoir émis son « avis personnel » de faire coïncider le « jour même » les élections législatives et les locales, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, est revenu, hier, à la charge pour défendre, en marge de l'ouverture officielle de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », sa vision du calendrier électoral pour 2007. Un calendrier où il sera question d'organiser trois scrutins, et pas des moindres : un référendum constitutionnel et deux élections, locales et législatives. S'exprimant, cette fois-ci, en sa qualité de secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem déclare qu'à l'heure actuelle « aucune décision n'a été prise » quant à l'organisation, le même jour, des législatives et des locales. Venant presque en renfort au chef du gouvernement, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, n'écarte pas de son côté la possibilité d'un jumelage électoral. « Il est possible d'organiser trois élections au cours de la même année », déclarait-il à l'APS. Dans le cas où cette option est prise, explique le ministre, « il faudrait l'étudier afin de mettre en place les procédures nécessaires ». « Pour le moment, indique M. Zerhouni, le gouvernement n'a reçu aucun dossier » dans ce sens. Manière détournée d'inviter le chef du gouvernement à assumer en tant que tel sa proposition ? Ce n'est pas à écarter. « C'est une proposition personnelle que je n'ai pas soumise à mes collègues du gouvernement, mais de mon avis, elle est avantageuse pour le pays », a affirmé, jeudi dernier, Belkhadem lors d'une réception organisée au siège national du FLN. Accueillie presque avec « indifférence », si ce n'est avec « froideur » par la « classe politique », la proposition du chef du gouvernement de jumeler les deux rendez-vous électoraux, les locales et les législatives, recèle, d'après lui, des avantages certains. Cela évitera « aux citoyens d'être consultés à trois reprises, la même année ». Un « deux en un » que la Constitution, relève Belkhadem, « n'interdit pas » au demeurant. Il s'agit également d'épargner le budget de l'Etat. Belkhadem, qui s'expliquait jeudi à l'occasion d'une réception organisée au siège du parti en l'honneur « des sénateurs élus » de son parti fera remarquer que sa proposition « ferait des économies au pays », en maîtrisant le « coût important » des élections et permettrait en plus d'organiser « une seule campagne électorale pour deux rendez-vous électoraux ». Pour l'heure, ce ne sont que des vœux très pieux, en attendant la décision du chef de l'Etat.