La première enquête nationale, récemment effectuée sur la discrimination et le mauvais traitement des femmes et jamais réalisée au Mexique, a démontré par ses résultats, que le pays reste loin dans la hiérarchie des luttes pour l'égalité des sexes. En effet, le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (Unifem) et le Conseil national mexicain pour la prévention de la discrimination indiquent dans un rapport commun que 48% des femmes mexicaines avouent, qu'au sein de leur famille, leurs droits sont bien mineurs à ceux de leurs parents masculins. Ainsi, 39,8% de femmes révèlent que c'est au foyer qu'on donne plus de priorité à leurs frères hommes et 43,7% assurent que les travaux domestiques sont réalisés par elles, seulement et uniquement. Il est mentionné que cette discrimination n'est pas vécue seulement, dans le giron familial, soit au foyer, mais aussi dans le monde du travail. L'étude révèle que 26,9% de la population masculine semblent apprécier l'idée d'interdire aux femmes les mêmes avantages qu'aux hommes. Mais il est important de mentionner que la déléguée de I'Unifem, Maria de la Paz Lopez Rarajas, qui a réalisé l'analyse de l'enquête, a trouvé qu'un nombre assez moyen de femmes ne reconnaissent pas qu'elles font l'objet d'une discrimination. Selon les chiffres avancés par cette étude, il est inscrit que 94% des questionnées croient qu'il existe une discrimination des femmes, mais à peine 15,1 % indiquent avoir été victimes d'actes de ce type. Aussi, il est indiqué qu'une femme sur cinq pense que ses droits ont été bafoués par le seul fait d'être femme. Toutefois, c'est dans les zones rurales et particulièrement chez les femmes n'ayant pas été scolarisées qu'on enregistre le plus grand taux de discrimination. A cet effet, nous saurons que 18% des femmes et 28% des hommes estiment qu'il n'est pas nécessaire d'investir dans l'éducation des filles, parce qu'elles « finissent sans aucun doute par se marier ». Par ailleurs, il faut dire que ce pays qui côtoie, par ses frontières nord les USA, pays placé au sommet du modernisme et du progrès, demeure attaché à des coutumes ancestrales qui font de la femme un sujet de seconde zone. En conclusion, il faut également retenir que la discrimination de la femme est un sujet que l'opinion publique et médiatique occidentale colle au monde arabe et musulman. Mais la réalité, telle que le prouve cette enquête mexicaine, veut que le thème de l'inégalité des sexes ait bien des ancrages ailleurs.