L'institut des langues et de traduction du centre universitaire de Mascara a abrité, dans l'après midi du mardi dernier, une conférence-débat suivie d'une vente dédicace du dernier roman intitulé « Fusil d'octobre » du journaliste écrivain, auteur, critique, dramaturge et homme de théâtre, Bouziane Ben Achour. Devant une assistance nombreuse et composée essentiellement d'étudiants, d'enseignants ainsi que d'hommes de culture, l'auteur Bouziane Ben Achour a retracé son parcours d'homme de théâtre et de journaliste avant de se consacrer à l'écriture romanesque. Interrogé par les étudiants sur son passage de l'écriture journalistique à l'écriture romanesque, le romancier dira : « l'écriture journalistique ne me suffisait pas pour exprimer mes sentiments sur les malheurs qu'ont connues l'Algérie et la société algérienne, ces dernières années. » Son dernier roman intitulé « Fusil d'octobre », paru tout récemment aux éditions Dar El Gharb, relate l'histoire d'un ex-patriote, le père Adda, résidant à Oran, qui a fait la guerre d'octobre 1973 contre Israël. Cet ex-patriote tue accidentellement son épouse, lors d'une sortie dans le cadre de la lutte antiterroriste, avec son fusil d'autodéfense. Après avoir été jugé, son fusil lui sera confisqué par la justice pour les besoins de l'enquête. Le père Adda, qui a été acquitté par la justice, n'a pas cessé depuis de réclamer son arme qu'on refuse de lui restituer. La vente dédicace a été organisée au terme de la conférence qui a connu une grande affluence. Les étudiants portaient un vif intérêt sur les différents ouvrages de Bouziane Ben Achour, à l'image de Hogra, La sentinelle oubliée, Le théâtre Algérien, Dix années de solitude et autre Fusil d'octobre. Pour une première du genre, organisée à l'institut des langues, les étudiants ont tenu à exprimer leur joie après cette rencontre avec un écrivain. « Je tiens à remercier vivement les responsables de l'institut des langues ainsi que les professeurs pour nous avoir donné l'occasion de vivre ces moments riches en enseignements que procure cette rencontre avec un grand écrivain algérien », dit un étudiant. Le directeur de l'institut, M. Seddar Nouredine, a fait part de l'entière disponibilité de l'institut à organiser ce genre de rencontre avec des hommes de lettre et de culture pour faire profiter les étudiants. De son côté, le directeur du département de français, M. Fatmi Saâd Eddine, a exprimé sa grande satisfaction à la fin de cette conférence, tout en précisant que ces rencontres permettent d'instaurer un contact direct entre les étudiants et les hommes de lettre. Le même sentiment a été exprimé par le professeur chercheur Boumedïni Belkacem et la directrice de l'école doctorale de français, Mme Sebane Mounia.