Le département de français du centre universitaire Moulay-Tahar de Saida a accueilli, dimanche, le journaliste, essayiste, romancier, dramaturge et critique de théâtre, Bouziane Benachour qui a présenté son tout dernier roman intitulé « Fusil d'octobre. » L'assistance fut nombreuse et composée en majorité d'étudiants et de professeurs de divers départements. Lors de son intervention, le romancier a dressé de prime abord un bref aperçu de son parcours journalistique avant de « passer d'une écriture éphémère informationnelle à l'écriture romanesque traduisant ce que l'on sent et ce que l'on ressent ». Fusil d'octobre, qui, faut-il le rappeler, est le cinquième roman de Bouziane Benachour, se veut « une véritable rupture ». Les critiques littéraires le perçoivent comme « une œuvre témoin d'une période charnière de notre pays. » Son auteur s'est laissé volontiers au jeu des questions des étudiants qui se sont montrés très attentifs et intéressés. D'ailleurs, certains d'entre eux ont choisi ses travaux comme sujet de leur mémoire de fin d'année. Après un débat profitable, une vente dédicace a eu lieu. Les étudiants et les professeurs présents n'ont pas hésité à manifester leur admiration aux romans de Bouziane Benachour, dont notamment le récit intitulé Hogra qui, de l'avis de l'un des étudiants, « a un titre accrocheur à souhait. » Un titre dont le néologisme est qualifié de « spécifiquement algérien et à forte charge sémantique. » Rappelons que l'écrivain s'est parfaitement illustré dans le monde du 4° art avec l'écriture de 9 pièces théâtrale ainsi que deux essais dédiés aux planches. Et l'auteur du fusil d'octobre de conclure : « J'écris et je ne prétends pas être un militant ou un redresseur de torts. J'agis en tant que simple témoin. Je veux laisser derrière moi des traces. » Une manière de dire que « créer, c'est vivre deux fois. »