C'est d'un autre type de délestage qu'il s'agit, celui notamment qui fait peu de cas de l'opinion publique, sinon comment expliquer le fait qu'au moment même où le PDG de Sonelgaz déclarait plein la une d'un quotidien national qu'il n'y aura aucun délestage cet hiver, un autre quotidien régional annonce, le même jour, au fronton de sa une, un délestage d'une durée de 12 jours à Constantine, nous voilà rassurés et bien mis au courant. Le patron de la compagnie, Noureddine Bouterfa, qui, en outre, affirme que la situation de la production électrique est excédentaire à l'est du pays, a pris l'opportunité de cette annonce pour livrer surtout le montant de l'ardoise des créances de sa boite (27 milliards de dinars), promettant ainsi de sévir fermement contre les mauvais payeurs, et ce en leur coupant tout simplement l'alimentation en énergie. Cependant, tentant de joindre les responsables de Sonelgaz à Constantine pour nous éclairer un tant soit peu, sur ces déclarations contradictoires, nous sommes restés dans le noir. En effet, ni le numéro vert indiqué ni les lignes téléphoniques de la direction ne répondaient. Le fait est donc là, il y aura bel et bien délestage et perturbation dans la fourniture de l'énergie électrique dans la wilaya de Constantine pour une durée de 10 ou 12 jours (?) et qui a débuté le 15 de ce mois. Pour réduire les incidences des perturbations que ne manquera pas d'occasionner ce délestage, surtout pour les industriels de la wilaya, il est prévu de procéder à une rotation du délestage à raison de 30 mn par localité, principalement durant les heures de pointes, entre 18h et 21h. Les citoyens sont donc priés de rationaliser leur consommation en énergie électrique durant cette tranche horaire, lit-on sur le communiqué de Sonelgaz. Pour ce qui est de l'origine de ce désagrément, il serait dû aux travaux de maintenance et d'entretien des turbines à gaz, entamés au niveau d'un groupe de plus de 400 mégawatts, situé à Sharikt Kahraba Skikda. Cette opération d'entretien de la centrale de Skikda coûte annuellement à la société quelque 700 millions de dollars, elle reste nécessaire pour éviter des pannes aux conséquences plus coûteuses encore.