Le vieux chantier de 388 logements sociaux participatifs (LSP) de Tala Ouriane (ville de Béjaïa) tend à être un roman-feuilleton. Les futurs acquéreurs sursautent à chacun de ses tomes. Le dernier est encore brûlant. L'OPGI vient de décider d'un relèvement des prix des logements pour aider d'abord à absorber une inflation des prix et ensuite à couvrir de nouvelles dépenses qui ont échappé à l'imagination des concepteurs du projet. Outre les travaux de VRD primaire et secondaire, l'on a décidé à faire supporter aux futurs locataires les frais des aménagements urbains, tels que les murs de soutènement et même des escaliers urbains. Chut ! On ne dit rien des pylônes, trottoirs,…. Une satisfaction : on ne jette pas tout sur le compte du bénéficiaire sinon cela va faire un peu l'effet d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Pour ceux qui ne se sont pas encore remis des péripéties de ce dossier, l'on assure que la hausse est « légère ». « La prise en charge de ces travaux par les bénéficiaires grèveraient lourdement le coût des logements », reconnaît l'office qui dit avoir déboursé 45 millions de dinars pour les murs de soutènement que doit faire « normalement l'APC ». Dans la foulée, c'est un OPGI échaudé qui a décidé de céder, désormais, les LSP plus chers et d'exiger des apports personnels initiaux de 500 000 DA. L'instruction a été donnée sur fond de l'expérience « à ne pas revivre » de Tala Ouriane où l'OPGI a décaissé « 125 millions de dinars » pour l'entame du projet. Lancé en 2001 pour 360 LSP, le projet a grossi de 28 nouvelles unités le noyant davantage dans ses difficultés. Aujourd'hui, le maître de l'ouvrage ne maîtrise toujours pas les délais parce que dans les rapports, curieusement, on se garde d'avancer des dates de livraison. Sur les 530 LSP des programmes d'avant 2005, seuls 92 ont été livrés. Le reste, dont 30 à Amizour, le sera « avant la fin de cette année et pas en l'absence du certificat de conformité de l'APC », promet et prévient le DG de l'OPGI. Pour les avertis, l'office doit livrer le projet Tala Ouriane avant mars 2007, au-delà, on ne fera que creuser les retards antérieurs qui ont dicté l'inflation des prix qui, à son tour, a amené la révision actuelle. Pour l'OPGI, promoteurs et bénéficiaires sont soumis à des pénalités de retard, (livraison et payements). Pour les retards dans l'attribution, les clauses ne prévoient rien pour les futurs acquéreurs.