Le groupe britannique, British Petroleum (BP), une des principales firmes exploitant des gisements de gaz en Algérie, investit dans le social. En effet, le groupe a réalisé au moins trois projets importants au profit des citoyens de la ville de In Salah (1200 km au sud-ouest d'Alger). Cette ville déshéritée située au nord de la wilaya de Tamanrasset, vient de bénéficier d'une bibliothèque publique. Inaugurée mercredi dernier par le PDG de BP Algérie, Gerry Peereboom, en présence des autorités locales, cette bibliothèque est dotée d'un fonds documentaire très important. « L'aménagement de cette bibliothèque a été fait suite à une étude des besoins de la population locale. L'objectif d'un tel projet est l'encouragement de la lecture », ont affirmé les responsables de BP. En plus des financements du projet, BP s'est chargé, avec la collaboration de la Bibliothèque nationale du Hamma, de l'équipement de cette bibliothèque en livres et la formation des jeunes dans le domaine des techniques documentaires. Ces jeunes, filles et garçons (15 personnes), ont reçu une formation de 3 semaines au niveau de la Bibliothèque nationale, sanctionnées par un diplôme. Mais, le sort des diplômés demeure incertain, d'autant qu'aucun poste budgétaire, susceptible de les tranquilliser quant à leur avenir professionnel, ne se profile à l'horizon. Ces jeunes n'ont pas caché leur inquiétude, en dépit des assurances données publiquement par le chef de daïra de In Salah. Selon le P/APC de In Salah, Labiadh Mohammed, ces jeunes sont employés pour le moment dans le cadre du pré-emploi et du filet social. En tous cas, l'ouverture officielle de cette bibliothèque s'est faite dans une ambiance bon enfant. Des centaines de jeunes et de moins jeunes étaient présents à cette cérémonie. Outre ce projet, BP Algérie a réalisé, depuis 2004, d'autres chantiers très utiles pour la population locale. Il s'agit notamment des stations de dessalement d'eau. Le groupe a financé le projet de mise en place de 4 stations de dessalement d'eau réparties sur les différents quartiers de la ville. Ces entités sont actuellement gérées par la société du traitement des eaux (STE), dont la gestion est confiée à un groupe de jeunes. « Nous tentons de remédier au problème de salinité d'eau, dont souffre la région. Nous traitons l'eau physiquement et nous la cédons à la population à un prix symbolique (1DA/litre). Mais, les personnes malades (hypertendus et ceux qui ont des problèmes de rein) auront de l'eau gratuitement avec l'aide de BP », a précisé, Rédha Atiki, gérant de la STE. Les responsables de cette société sont, désormais, appelés à compter sur eux-mêmes puisque BP a décidé d'arrêter ses financements. Le groupe s'est intéressé également à l'enseignement, puisque il a financé la formation d'une quinzaine d'enseignants en langue anglaise.