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Le faux achat de cinq unités de dessalement d'eau de mer
Badsi Moncef, liquidateur d'El Khalifa Bank
Publié dans El Watan le 23 - 01 - 2007

Le procès Khalifa, dans son volet lié au déficit de la caisse principale, entame sa troisième semaine. Hier, le liquidateur Moncef Badsi, agissant en qualité d'El Khalifa Bank en liquidation, a apporté de nouveaux éléments, liés notamment au dossier de Khalifa Airways (Paris).
Il remet à la présidente la liste du personnel ayant engagé une action en justice en France contre la compagnie aérienne. « Lorsque El Khalifa Bank était en liquidation, il y a eu une manœuvre à l'étranger, parce que les appétits se sont aiguisés à Paris, du fait que la compagnie avait des biens, dont la villa de Cannes », révèle M. Badsi. Il précise que cette villa a été achetée par Abdelmoumen 35 millions d'euros, alors que son propriétaire l'a acquise pour 12 millions d'euros. « A la veille de la liquidation, une tentative de revente à 16 millions d'euros a été engagée, à laquelle il faut ajouter la rémunération du courtier à raison de 3 millions d'euros. Cette villa a fait l'objet d'intérêts et de convoitises de la part des gens de Paris. Ces derniers ont suscité la réclamation du personnel, lequel a saisi le tribunal des prud'hommes. La procédure a abouti à l'obligation des dirigeants de la compagnie à verser 5 millions d'euros comme caution de garantie, pour ne pas déclarer la faillite de l'entreprise. Faute de paiement, le tribunal de Nanterre a déclaré la mise en liquidation de Khalifa Airways, qui est de droit algérien. Le tribunal a désigné un liquidateur », révèle M. Badsi, avant d'être interrompu par la présidente, qui fait savoir que ce dossier ne concerne pas la caisse puisque l'affaire est actuellement en instruction. Elle note toutefois que le dossier Khalifa ne peut être fermé avec l'affaire jugée actuellement et qu'il « ne le sera jamais » . « Est-ce que la manière avec laquelle l'argent était pris de la caisse principale est légale ? », demande la juge à M. Badsi. Sa réponse est catégorique : « Elle est sans aucun doute totalement irrégulière, mais il faut la situer à trois niveaux. Le premier, c'est le top, est celui des dirigeants qui ordonnaient les retraits. Le second est tout aussi important, mais invisible, celui des bénéficiaires, dont on connaît une infime partie, puis le troisième est celui des exécutants que l'on voit au box des accusés. » La présidente revient à la charge : « Est-ce que l'exécution des ordres du PDG est régulière ? » Le liquidateur : « Chacun doit respecter la procédure et la loi. » Sur le montant du déficit de la caisse principale, M. Badsi indique qu'il n'est pas définitif. « Les fonds sortis de la caisse n'ont pas respecté la loi et la réglementation interne qui régissent l'entreprise. Ce manquement est valable pour les dirigeants, leurs subalternes et les bénéficiaires invisibles. » La juge interroge le liquidateur sur le point lié au compte d'ordre d'El Khalifa Bank. Il répond : « Le compte d'ordre contenait des éléments de bilan non détaillés, c'est-à-dire que nous étions face à des enveloppes contenant des éléments de bilan qui, une fois développés, ne correspondent pas à ce qu'il y a à l'intérieur . Sur les 97 milliards de dinars de ce compte d'ordre, nous avons pu décongestionner 33 milliards de dinars. Pour le nettoyer complètement, il nous faut détenir l'information, même celle contenue dans les bouts de papier griffonnés au stylo, qui pour nous sont des preuves. Mais souvent, même ce bout de papier n'existe pas. » Sur la question de savoir si ces dépenses sont justifiées, le liquidateur estime que dans certains dossiers cela a été le cas ; dans d'autres, il a fallu des investigations pour clarifier au fur et à mesure. La magistrate s'intéresse aux petits détails. « Avez-vous pu récupérer les montants de ce compte d'ordre ? », demande-t-elle. « Il n'y a pas que le compte d'ordre, mais aussi les invisibles, comme ces terrains achetés par Khalifa sans procédure, ou encore ce flux de fonds entre les USA et Londres qu'avait capté la comptabilité. Nous sommes en train d'inventorier toutes ces opérations de mouvements pour pouvoir les récupérer », explique M. Badsi. Le procureur général l'interroge sur le montant de 5 millions d'euros, réclamés par le tribunal de Nanterre. « Il s'agit d'une garantie pour ne pas lancer la liquidation, mais celle-ci a été engagée, une fois que les 5 millions d'euros n'ont pas été versés. » Pour ce qui est de l'achat de 5 unités de dessalement d'eau de mer par El Khalifa Bank, dont le dossier est en instruction, le liquidateur affirme avoir recupéré des documents faisant état d'un transfert d'un montant de 45 millions d'euros. « Mais l'utilisation finale de ces fonds est autre que l'acquisition des stations dont le montant dans ce contrat était de 51,5 millions de dollars ». M. Badsi note avoir déposé plainte pour récupérer ces montants. « Une instruction a été ouverte en France pour blanchiment et, à ce titre, je leur ai dit qu'il s'agit de salissement d'argent propre des déposants et des sociétés publiques, confié à El Khalifa Bank et qui a servi à l'achat de la villa de Cannes. » Pour le liquidateur, les fonds sont tous sortis d'El Khalifa Bank et les factures utilisées pour ces transferts sont fausses, citant l'exemple d'un document faisant état du paiement par le PDG de Khalifa d'un montant de 67,5 millions de dollars au profit d'un constructeur d'avion, lequel a catégoriquement démenti avoir reçu cette somme. « Il m'a révélé qu'il s'agit d'un faux. Le document est versé dans le dossier. » Appelé à donner son avis sur la responsabilité de la comptabilité ou de la caisse principale, le liquidateur déclare : « La comptabilité ne peut être qu'irrégulière lorsqu'elle n'exprime pas une situation réelle. »

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