De source digne de foi, on apprend qu'une décision de fermeture à l'encontre de la clinique privée d'El Achir, à l'origine du scandale des 14 fœtus retrouvés enterrés à proximité de la décharge communale, a été prononcée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, soit 48 heures après la mise en détention provisoire de quatre employés ainsi que du directeur de cet établissement par le magistrat instructeur près le tribunal de Mansoura. Deux gynécologues relevant de la même structure ont été placés sous contrôle judiciaire et interdits de sortie. La décision de fermeture n'est entrée en vigueur qu'hier, selon les informations en notre possession. La clinique, sollicitée auparavant par une pléthore de patients grâce à la notoriété qu'elle s'est forgée était hier vers 10h presque vide. Notre arrivée sur les lieux a coïncidé avec l'arrivée d'une patiente qui a été gentiment invitée par les gens de la réception à revenir une autre fois, sans lui fournir des explications. La tristesse se lisait sur les visages du personnel paramédical qui est encore sous le choc. Une personne qui a requis l'anonymat nous a déclaré en substance : « Notre clinique ne pratique jamais des choses anormales. Nous avons toujours veillé au respect de la loi. » Sollicité pour commenter la décision de fermeture, le DSP ne pouvait nous recevoir. Il devait être en réunion, bien que la décision ait été notifiée par ses services, comme il est de coutume dans ce cas de figure.